Interview / LabBox : l’outil de réflexion sur la mobilité de D’Ieteren

Le Moniteur Automobile : Qu’est-ce que LabBox ?

Michaël Grandfils, Managing Director : c’est la cellule de D’Ieteren qui chapeaute la mobilité, hors marques automobiles et les vélos Lucien. Nous travaillons notamment sur des modèles digitaux dans le puzzle de mobilité. Nous sommes convaincus qu’il existe des opportunités à rechercher en étant un acteur de mobilité. Notre objectif est de concrétiser des idées pour créer des sociétés et lever des capitaux. Ensuite, elles peuvent être intégrées dans le groupe D’Ieteren ou être revendues. Ainsi, il n’y a pas mal de synergies entre les différentes possibilités offertes, la plupart pour le B2B. Notre vocation première est d’ailleurs d’offrir des solutions de mobilité pour les entreprises. Mais notre portefeuille est très large.

MA : Justement, énumérons les différentes solutions du LabBox, en commençant par celles également ouvertes aux particuliers ; Poppy et EDI.

MG : Poppy (carsharing) est la première boîte que nous avons lancée, en 2018.  Nous avons eu la liberté de pouvoir prendre les bonnes décisions pour l’entreprise. Ainsi, nous avons pu choisir des modèles en dehors du groupe Volkswagen, car, à ce moment-là, ils répondaient à nos besoins. Pareil avec EDI qui est également une marque bien connue.

MA : Il y a aussi des services de mobilité comme Ush et Maas. On s’adresse plus aux entreprises ici.

MG : Oui, Ush, c’est une solution de véhicules autonomes. Nous avons fait des essais avec la STIB et les TEC, dont un à Louvain-la-Neuve dans un cas d’utilisation niche. Des véhicules ont également tourné dans des sites hospitaliers. Ce n’est pas encore économiquement rentable à cause de la convention de Vienne qui impose toujours la présence d’un opérateur dans le véhicule. SkipR est une solution MaaS (Mobility as a Service). Il s’agit d’une application qui intègre toutes les solutions de mobilité pour établir un trajet et le payer. Il a été pensé pour entrer dans le budget mobilité des entreprises.

MA : Les entreprises vont devoir, il est vrai, sérieusement revoir leurs politiques de mobilité avec les nouvelles règles pour les voitures de société et le budget mobilité. Y avez-vous aussi réfléchi ?

MG : Bien sûr, avec My Move, Mob Box et Umbrella par exemple. Le premier est un partage de vélos et voitures en B2B. Mob Box est une société de conseil en mobilité pour factualiser la mobilité du personnel. Nous modélisons leur mobilité pour créer un statut lié à un coût, au CO2 émis et au temps de trajet. De là, nous proposons une simulation avec une aide et un accompagnement pour mettre en place la nouvelle stratégie de mobilité. Umbrella est un outil pour les ressources humaines. Il fait le lien entre les politiques de mobilité mises en place et les secrétariats sociaux. Il gère également les différents abonnements de transports en commun et le tiers payant. Le but est de faciliter la vie des RH face à toutes les législations autour des questions de mobilités.

MA : Et la voiture dans tout ça ?

MG : Et bien, il y a Husk, Mobvious et Lizy. Husk, c’est un service de chauffeurs professionnels (LVC) pour ses déplacements en tant que passager de sa voiture, notamment pour travailler durant le trajet. C’est une sorte de Uber pour le B2B. Mobvious est un service de jockey pour les flottes d’entreprises et les concessionnaires. Lizy, enfin, est une société de leasing de voitures récentes d’occasion pour PME et indépendants. L’avantage vient que ces véhicules reconditionnés sont disponibles rapidement.