En découvrant les spécifications du Coyote NAV+, on se dit qu’on va retrouver les avantages du GPS portable avec ceux du Coyote S. Et surtout, que la société française aura pris soin d’offrir à ce nouveau boîtier tout ce qu’on appréciait déjà. Las ! Si le NAV+ a bien progressé, avec un support solide, un écran tactile très efficace, un processeur plus performant, une navigation claire et rapide ainsi qu’une voix et des alertes moins agaçantes, certaines fonctionnalités du Coyote S nous ont manqué et d’autres un peu déçus.
- Qualité de l’écran tactile
- Support aimanté
- Fiabilité des alertes trafic
- Icônes temps de parcours vers le domicile et le travail
- Pas de mise à jour des limitations de vitesse en temps réel
- Encodage des adresses pour le GPS
- Autonomie de la batterie (1 h)
- Prix
Here au lieu d’Encarta
Alors que Coyote faisait jusqu’à présent confiance à Encarta, le NAV+ intègre les données de navigation Here détenue par un consortium regroupant les constructeurs allemands. Here permet surtout de profiter d’un guidage de voie pour savoir sur quelle bande se placer sur les autoroutes (urbaines) ou en ville. Le calcul de l’itinéraire est suffisamment rapide. Et s’il prend parfois du temps, c’est signe que le Coyote a détecté des embouteillages et cherche un chemin sans (trop de) tracas. Et franchement, lors de notre essai, le système a su nous faire dévier à temps des bouchons du Ring et nous envoyer sur des routes sans trop de circulation. Bref, cet examen a été réussi. Par contre, l’encodage des adresses n’est pas des plus ergonomiques. Il serait utile de la revoir, notamment si on hésite sur l’orthographe de la rue ou de la commune.
Alertes sur l’écran
En mode carte, avec la navigation, les alertes trafic et radar s’affichent sur la moitié droite de l’écran. Sinon, un petit panneau de vitesse reste visible en bas à gauche. Toutefois, nous avons surtout utilisé le Coyote en mode Expert (à choisir dans le menu). Au début, nous avons été un peu décontenancés en ville par la microcarte sur la droite censée anticiper les alertes bouchons et radar. Heureusement, sur les nationales et les autoroutes, on retrouve l’affichage anticipatif du Coyote S avec le « tunnel » de prévisualisation de 30 km sur ce qui se trouve devant nous : rétrécissement, embouteillage, accident, ralentissement, radars… Un tunnel qui apparaît également si une destination est encodée. Toutefois, nous avons rapidement coupé le son des alertes trafic pour ne laisser audibles que celles concernant les radars. La voix féminine et les bips sont moins tonitruants qu’auparavant, au point même d’être un peu cachés par le son de l’autoradio. Coyote a toutefois gardé la bonne idée de faire clignoter l’écran en cas de dépassement de vitesse.
Un bouton
Pour annoncer un événement sur la route, il n’y a plus qu’un seul bouton pour arriver au menu des alertes. Il ne reste plus qu’à sélectionner la bonne alerte, à éventuellement préciser le sens de circulation et à la confirmer. Fini de s’énerver sur un écran tactile récalcitrant, celui du NAV+ fonctionne sans peine. Par contre, la reconnaissance vocale promise sur le dépliant publicitaire n’est pas encore activée. Il faudra attendre la mise à jour en 2018. Pareil pour le service d’infos parking. Autre chose étonnante : le logo des alertes radar, malgré un boîtier programmé pour la Belgique, est celui des zones de danger françaises dans le menu des alertes. Par contre, sur l’écran à l’approche d’un contrôle de vitesse, c’est bien celui d’un radar. En Allemagne et en France, c’est obligatoirement la zone de danger pour que le Coyote y soit légalement autorisé.
Pas les bonnes vitesses
Le principal problème du Coyote NAV+, c’est la véracité des informations sur la vitesse autorisée. Il ne s’est pas passé un seul jour sans qu’il y ait au moins une erreur (souvent plus). Parfois, le boîtier indique 90 km/h alors que la vitesse autorisée est de 50 km/h ou 50 km/h à la place de 30 km/h ou encore 120 km/h à la place du 70 km/h où se trouve un Lidar chantier. Here n’est pas toujours à jour oubliant des zones 30, des entrées d’agglomération qui ont été déplacées et les chantiers. Du coup, l’alerte est moins flagrante et les personnes distraites pourraient se laisser piéger. Au moins avec le Coyote S, les utilisateurs pouvaient remonter la bonne vitesse (notamment sur les chantiers et sur les tronçons à affichage variable). Cette fonctionnalité a disparu du NAV+. Coyote répond que les abonnés peuvent les informer des erreurs sur leur site. Mais, bien souvent, on oublie de le faire une fois rentrés à domicile. Et les erreurs que nous avons signalées en novembre n’ont toujours pas été répertoriées. Dès lors, on s’inquiète pour les voitures autonomes. Si elles utilisent Here tel qu’aujourd’hui, elles risquent de faire la fortune des photographes à képi dans les fourrés. À ce propos, notez qu’il n’y a pas de souci avec le Coyote NAV+ au Luxembourg, par exemple, puisqu’il n’a plus de webcam intégré. En Suisse et en Autriche par contre, il faudra penser à passer du mode Expert au mode Carte ainsi qu’à désactiver toutes les alertes radar avant de franchir la frontière.
Aide précieuse au quotidien
La cartographie et la navigation apportent un réel plus au Coyote sur les trajets quotidiens habituels. Il est possible de programmer son domicile et son lieu de travail dans les favoris. Sur l’écran, deux icônes permettent de connaître en permanence le temps de parcours vers ses deux destinations favorites. Si la durée s’allonge, il est temps d’envisager un détour. En appuyant sur l’icône, on peut alors lancer facilement la navigation qui va chercher l’itinéraire le plus efficace. Et la durée estimée, hors incident imprévu, est vraiment fiable. Enfin, le Coyote NAV+ affiche directement les statistiques de conduite que l’on retrouve également sur la page de son compte sur le site de la société.
Notre verdict
Le Coyote NAV+ offre un bon bilan mais aussi des lacunes. L’écran est vraiment très lisible et les points forts du service d’avertissement communautaire reste à la pointe. Mais dommage qu’un boîtier à 379 € avec un abonnement mensuel de 12 € ne connaisse pas les vitesses en temps réel sur les chantiers et oublie de se mettre à jour lorsque les gestionnaires du réseau routier modifient les vitesses autorisées. L’alerte moins audible pourrait aussi piéger un conducteur distrait ou se fiant sur la vitesse indiquée sur l’écran du Coyote. Avec, au final, un PV dans la boîte aux lettres à l’insu de son plein gré. La batterie a une autonomie ridicule, il faut donc constamment le laisser branché. L’appareil sera toutefois amené à évoluer. Espérons que la fonction de correction des vitesses limite du Coyote S y fasse son retour.
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