Jaguar Land Rover (JLR) a déposé des plaintes ayant trait au copyright et à une concurrence déloyale devant un tribunal chinois du district de Chaoyang, à l’encontre de Jiangling Motors propriétaire de la marque Landwind. Le SUV Landwind X7 aurait un style trop proche du Range Rover Evoque également commercialisé en Chine. Cette habitude de la pâle copie est bien ancrée dans l’Empire du Milieu. Et les réactions des copiés se limitent bien souvent à de l’indifférence feinte ou à de l’irritation en coulisses, voire à des exaspérations par la voie diplomatique. Mais ici, JLR a décidé d’aller plus loin en portant l’affaire devant la justice chinoise.
Enjeu juridique et commercial
La démarche de JLR, et par corollaire de son propriétaire indien Tata Motors, est un peu un coup de poker. Attaquer en justice une industrie chinoise sur son territoire est une manœuvre hasardeuse. Il y a tout d’abord un risque commercial de voir la clientèle chinoise se détourner des Jaguar, Land Rover et Range Rover si elle considère que cette société occidentale veut s’en prendre à un compatriote. Ensuite, le pouvoir local est souvent partie prenante dans les entreprises ou leurs ramifications. Ainsi, Landwind est une marque issue d’une joint-venture entre Jiangling Motors Corporation et Changan Auto. Cette dernière étant une entreprise d’État...
D’autres actions
L’action entreprise par Jaguar Land Rover n’est donc pas certaine d’aboutir. Car attaquer un constructeur automobile, c’est aussi s’attaquer au système politico-économique mis en place par Pékin. Mais si JLR devait remporter son procès en justice, d’autres constructeurs internationaux pourraient s’engouffrer dans la brèche pour contrer des modèles locaux au plagiat plus ou moins évident. Selon Chen Jihong, un avocat du cabinet pékinois Zhong Lun Law Firm interrogé par Reuters, une victoire de JLR « favoriserait » le respect des droits intellectuels en Chine.
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