Mise à jour : les chiffres nets (corrigés) des immatriculations de voitures neuves ne font plus de 2018 la 2e meilleure année.
Avec 549.632 voitures neuves immatriculées en Belgique (hors désimmatriculations de décembre), 2018 a été un peu meilleure que 2017 avec une légère hausse de 0,57 %. C’est, en chiffres bruts, la 2e meilleure année après celle de 2011 (572.211 immatriculations) boostée par la fin de la prime à l’achat d’un Diesel. À l’époque, près de 7 voitures sur 10 achetées neuves avaient un moteur Diesel. En 2017, la proportion de voitures Diesel tombait à 46,3 % pour se retrouver à 35,5 % en 2018 ! Une évolution qui devrait se confirmer en 2019.
Pas pour les hybrides
Le glissement du marché se fait naturellement vers les motorisations essence. Ainsi, en 2018, 58,56 % des voitures neuves immatriculées ont un moteur roulant au sans plomb E10/E5, sans aide électrique. Les hybrides n’arrivent apparemment pas à séduire les ex-adeptes du gazole. En effet, cette solution a attiré 4,73 % des acheteurs en 2018, contre 4,44 % en 2017. Une faible progression ! Le CNG passe de 0,45 % en 2017 à 0,73 % en 2018, dépassant les électriques (0,66 % en 2018 contre 0,49 % en 2017). Le CNG profite d’un réseau de distribution de gaz naturel pour véhicule déjà bien développé en Flandre et en extension en Wallonie. Par contre, le LPG reste vraiment marginal avec 0,03 % des ventes. Ne parlons même pas de l’hydrogène.
CO2
Cette nouvelle attraction des motorisations essence, et le peu d’attrait actuel pour les alternatives électriques, pose un nouveau problème : celui des émissions de CO2 ! Ce renouvellement du parc vers l’essence va, certes, réduire les rejets polluants imputés aux Diesel, mais va augmenter les émissions de CO2. Un casse-tête en perspective pour les autorités qui sont tenus de réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en voulant limiter les NOx et améliorer la qualité de l’air dans les villes…
Frictions futures ?
Les objectifs politiques sont fixés, mais pour l’instant la population ne semble pas encore prête à abandonner le moteur thermique classique, malgré son récent dédain pour le Diesel. Il y a donc un risque de restrictions de circulation encore plus sévères après 2025 ou bien un rejet massif des décisions des autorités qui créeront immanquablement de fortes tensions au sein de la société. Surtout si les alternatives proposées ne semblent pas (encore) répondre aux besoins.
Boom des 2-roues motorisés
Un autre phénomène observé est le boom des 2-roues motorisés. Ce marché a progressé de 11,4 % pour les motos et de 12,7 % pour les cyclomoteurs et scooters. Est-ce là une preuve d’un besoin de mobilité individuelle motorisée ? Même si les citadins délaissent volontiers leur véhicule pour les transports en commun. Les utilitaires légers sont également en progression de 2,01 %.
Le bilan des marques
Enfin, les chiffres de 2018 nous apprennent, sans surprise, que Volkswagen reste la marque préférée des Belges achetant leur voiture neuve. VW (52.738 immatriculations) est suivi par Renault (50.213) et Peugeot (42.623). Viennent ensuite les marques premium allemandes BMW (40.057) et Mercedes (35.526) pour clore le top 5. Les autres leaders du marché sont, dans l’ordre : Opel, Audi, Ford, Citroën et Hyundai.
Les tops et les flops
La meilleure progression (en pourcentage, hors marques marginales) est au profit de Jeep (+89,83 %) alors que le plus beau gadin est à mettre au crédit d’Infiniti : -56,54 % ! On peut également noter que Bugatti a, comme en 2017, immatriculé un véhicule neuf en Belgique. Et dans le segment du luxe et des supersportives, Aston Martin, Lotus et, surtout, McLaren pavoisent là où Rolls-Royce, Ferrari et, en particulier, Maserati font la grimace. Pour sa 1re année de commercialisation, Alpine a séduit 73 Belges. Enfin, Tesla a perdu 23,72 % en 2018, avec 878 immatriculations contre 1151 en 2017.
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