Marché / La mobilité en Belgique : les chiffres clés

Au 1^er janvier 2022, nous étions 11.584.008 habitants en Belgique. Des citoyens qui ont des besoins de mobilité et de services. Cela implique des moyens de transport et des déplacements divers et variés. Mobia a diffusé des chiffres précis sur le paysage de la mobilité belge. Voici les plus intéressants à retenir, notamment quand il s’agit de débattre sur les moyens de déplacement.

Baromètre de la mobilité

Il faut noter que 12,9 % des personnes déclarent ne pas (ou peu) se déplacer. Un chiffre en baisse de -4,52 % par rapport à 2011.

Au niveau du kilométrage, la voiture concerne 67,34 % des déplacements quotidiens. Les transports en commun couvrent 10,76 %. Les autres moyens, tournent entre 7,16 (deux roues) et 7,55 %.

Nombre de véhicules en circulation

Si le gazole a perdu sa place de carburant préféré des ménages, il reste dominant parmi les utilitaires. L’électricité a déjà trouvé son créneau parmi les cyclistes, mais peu encore pour les autres utilisateurs, par rapport au parc global. Les chiffres du marché, ci-dessous, permettent toutefois de dessiner la tendance pour les années à venir.

Le marché en 2021

L’électrification du parc automobile passe surtout par les voitures particulières neuves. Or, les familles achètent plus de voitures d’occasion que de voitures neuves. Car ce marché est majoritairement professionnel (voitures de société), puisque 62 % des voitures neuves achetées en 2021 l’ont été au nom d’une entreprise ou d’un indépendant.

Répartition voitures neuves dans le détail (marché 2021)

B2B (société)

·         37 % essence

·         23 % Diesel

·         23 % PHEV (hybride rechargeable)

·         12 % 100 %électrique

·         5 % HEV

Soit 40 % du parc électrifié à divers degrés

B2C (consommateur privé)

·         70,1 % essence

·         11 % HEV

·         10,3 % Diesel

·         3,7 % PHEV

·         3,3 % 100 % électrique

·         1,6 % autres

Le parc privé neuf est beaucoup moins électrique (18 %), essentiellement des hybrides autorechargeables (HEV) avec une autonomie très faible. Ces dernières dépassent même les Diesel.

Changement d’habitudes

Les prix de l’énergie et la conscience environnementale, voire les obligations, changent-elles le rapport à la mobilité des Belges ?

·         L’utilisation de la voiture est en baisse de -13 % par rapport à l’année précédente

·         L’utilisation du train est en baisse de -9 %

·         L’utilisation des transports en commun (bus, tram, métro) est également en baisse : -6 %

·         L’utilisation de la voiture de société et des voitures partagées sont en baisse de -2 %

·         L’utilisation du vélo électrique est en hausse de 9 %

·         L’utilisation du vélo non électrique est en hausse de 5 %

·         Les autres usagers n’ont pas modifié leurs habitudes.

Globalement, la bicyclette est le seul véhicule à gagner un peu de terrain, dans un contexte de crises successives ayant provoqué une diminution des déplacements.

Conclusion

La voiture thermique reste le moyen de transport le plus utilisé par les Belges, tant pour les loisirs que pour les déplacements professionnels ou nécessaires. Cependant, l’automobile, thermique ou électrifiée, reste plus souvent au garage ou stationnée puisque plus de trajets sont effectués à vélo. Cela dépend fortement du tissu urbain dans lequel l’utilisateur évolue et de l’offre des transports en commun. Ainsi, dans les grandes villes, il y a moins de personnes ayant un véhicule propre à sa disposition. En Région bruxelloise, par exemple, les alternatives à la voiture sont – logiquement - plus souvent sollicitées en raison d’un panel plus large de solutions de mobilité.