L’attente fut longue, mais les choses vont enfin prendre forme : dès 2024, de nouvelles Lancia commenceront à réapparaître sur nos routes. Enfin, une, pour commencer. Pour matérialiser ce nouveau départ, c’est dans le cadre prestigieux de l’Ambassade d’Italie à Bruxelles que la marque, en présence de ses cadres belges et Italiens, nous a livré quelques détails sur cette réorganisation. Pour nous accueillir, le concept « manifeste » Pu+Ra HPE, sexy et futuriste, mais aussi une splendide Aurelia B20, pour rappeler que Lancia, c’est une longue histoire, 117 ans déjà.
Dès 2024, la nouvelle Lancia Ypsilon sera disponible au Belux au second semestre. On sait que l’italienne reposera sur une plateforme de Peugeot 208/Opel Corsa et qu’elle reprendra des détails stylistiques du concept Pu+Ra, notamment au niveau des phares.
Pour le lancement de ce nouveau modèle, Lancia s'appuiera sur 10 nouveaux retailers au Belux, aux côtés de 13 points de service après-vente. Les dix concessions seront réparties dans les dix villes principales du pays. En centre-ville ou en périphérie ? À déterminer, selon le contexte socio-économique local.
Les futures dix concessions seront aménagées selon la nouvelle identité de Lancia. Un bon exemple est le point de vente « témoin » inauguré à Milan. Un cadre premium et design, dans le plus pur style italien, et non plus un coin Lancia mal agencé dans une concession Fiat. Dans un premier temps en tout cas, Lancia s’écarte un peu de l’image sportive et populaire qu’on lui connaissait.
Les points de vente Lancia seront à proximité directe de ceux de Alfa Romeo et DS Automobiles, les trois marques formant le nouveau pôle Premium de Stellantis dirigé par Milosz Tomanek. Ce dernier a aussi insisté sur la digitalisation du processus d’achat, estimant que 50 % des ventes se concluront directement en ligne.
Belgique & Italie
À notre question de savoir pourquoi la Belgique fait partie des six premiers pays européens à relancer la marque, Francesco Colonnese, Business Development Manager Lancia Europe nous répond : « La première raison est l'attrait du « Made in Italy » dans votre pays. Culturellement, l’Italie est très présente en Belgique, je ne dois pas vous rappeler que plus de 300.000 personnes vivant en Belgique sont d’origine italienne. La seconde est le potentiel du segment B sur votre marché, dans lequel nous lancerons l’Ypsilon. »
Après l’Ypsilon, Lancia a déjà annoncé le retour de la Gamma en 2025 et une Delta en 2028. Concernant cette dernière, pourquoi attendre 2028 ? N’est-ce pas trop tard, sachant que le plan de Lancia est fixé pour (seulement) dix ans ? Francesco Colonnese : « L’Ypsilon est, commercialement, LE modèle à lancer en priorité et il va nous occuper intensément, je n’en doute pas. Concernant la Delta, nous avons encore besoin de temps pour fignoler son design et son positionnement. Il existe déjà des modèles, nous sommes déjà avancés, mais pas de précipitation. Lancia est une marque qui existe depuis 117 ans, nous avons déjà attendu beaucoup pour nous relancer, juste encore un peu de patience… » Enfin, au vu des modèles annoncés et de la nouvelle image plus luxueuse, est-ce que Lancia va devenir une marque « chère » ? Francesco Colonnese relativise : « Chère, je ne dirais pas, mais le niveau que nous souhaitons pour nos modèles impose le positionnement premium. Nous serons compétitifs par rapport aux concurrents… » Un joli programme dont nous attendons impatiemment la suite, avec les premiers essais de l’Ypsilon, en électrique et thermique-mild hybride.
Regardez aussi notre interview de Patric Duclos, nouveau patron de Lancia pour le Belux
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