L’industrie automobile allemande n’échappe pas à la règle et souffre tout autant que les autres de la pénurie de semi-conducteurs, et dans une moindre de mesure de matières premières pour certains composants. Il en résulte une capacité de production inférieure à la demande en voitures neuves du marché, malgré la chute des ventes. Un manque à gagner que les constructeurs teutons veulent compenser en augmentant encore les prix de leurs modèles. Vous trouviez que l’automobile était devenue chère, vous n’avez encore rien vu !
L’offre et la demande
En gros, les constructeurs allemands ont simplement l’intention de profiter de la loi de l’offre et la demande. Les volumes de production restent suffisamment limités par les pénuries de composants – principalement électroniques – pour que l’offre soit inférieure à la demande en véhicules neufs. De ce fait, les marques peuvent se permettre de privilégier leurs modèles les plus rentables d’une part et d’augmenter encore leurs tarifs d’autre part.
Une manière de procéder qui sourit pleinement aux constructeurs, certains affichant des bénéfices records en dépit de volumes de ventes en nette diminution. Par contre, ce sont les clients et les fournisseurs qui paient la note. Les premiers en se voyant « contraints » d’allonger plus encore la monnaie pour obtenir le produit désiré, parfois même moins bien équipé qu’auparavant, tandis que les seconds restent contraints par le contrat qui les lie aux constructeurs. Ce qui implique que ces derniers ne paient pas plus cher leurs composants sous-traités.
Le chant du cygne ?
On peut donc en déduire que la crise n’a réellement d’impact direct que sur le consommateur final et les « petites mains » de l’industrie, laissant les grands groupes automobiles se gargariser d’une situation qui leur est clairement profitable. Mais cette arrogance commerciale n’est-elle finalement pas le baroud d’honneur de marques qui se savent condamnées à passer à la voiture électrique, un marché nouveau sur le plan technologique et industriel et pour lequel ils sont clairement moins bien armés que leur concurrents asiatiques ou nouvellement créés, tels que Tesla ? Car la transition vers une offre 100 % électrique imposera d’énormes coûts fonctionnels, structurels et industriels aux grands de l’automobile, à commencer par nos voisins allemands. Et dans le fond, si les gens acceptent de payer plus cher, pourquoi s’en priveraient-ils ?
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