Marché / SUV, ceci n’est pas une mode

L’Observatoire Cetelem a mené une enquête en ligne sur la popularité des SUV. Couvrant 17 pays différents, avec 11.000 participants, l’étude a révélé que seuls 33 % des personnes interrogées estiment qu’un SUV pollue davantage qu’une berline ou un break équivalent. En outre, il ressort que 29 % des participants ont l’intention d’acheter un SUV comme prochain véhicule. On ne peut donc définitivement plus parler de « phénomène de mode ».

Rapport qualité-prix

Représentant 45 % du marché automobile mondial, les SUV sont devenus incontournables, en dépit des arguments de leurs détracteurs. L’étude de l’Observatoire Cetelem révèle que la principale qualité reconnue par les propriétaires de SUV est leur rapport qualité-prix, devant l’espace intérieur et l’impression de sécurité. Des arguments somme toute discutables mais qui démontrent la force du discours commercial des constructeurs qui voient dans le SUV une véritable poule aux œufs d’or.

Ceci n’est pas un SUV

En outre, il faut différencier la « classification » des SUV et leur perception par la clientèle. En effet, si d’un point de vue de spécialiste, les SUV ont investi tous les segments du marché, le terme SUV n’est pas forcément systématiquement associé au véhicule par son propriétaire. Avec le constat suivant : si un Range Rover est clairement considéré comme un SUV par une personne interrogée sur deux, les crossovers ou SUV compacts tels que le Peugeot 3008 ou le Renault Captur ne sont reconnus comme SUV que par 25 % des participants à l’enquête.

Contre-argument

Pour les personnes interrogées, seules 33 % pensent que les SUV polluent plus et il ressort même que cet argument n’arrive qu’en troisième position des « contres », derrière l’effet de mode (43 %) ou le désir de se faire remarquer (34 %). Surtout, l’enquête montre que le succès du SUV doit beaucoup à la sensation d’un bon rapport qualité-prix, qualité première pour 72 % des propriétaires de SUV, qui avancent ensuite l’espace intérieur (28 %), le sentiment de sécurité (26 %) et le confort supérieur (23 %). En contrepartie, les internautes qui ne possèdent pas de SUV estiment que le SUV est avant tout un effet de mode et sont 41 % à vouloir que la vente de ce type de véhicules soit limitée.

Vive l’électrification

Cette enquête démontre donc qu’en réalité, les SUV ne sont pas un effet de mode, mais une tendance durable – dans le temps – qui est amenée à se confirmer. Non seulement les gens veulent des SUV pour les raisons évoquées précédemment, mais les constructeurs également. Avec l’avènement de la voiture électrique, les SUV et leur carrosserie haute avec un plancher élevé sont parfaitement adaptés à l’architecture électrique en permettant de « glisser » les packs de batteries sous le plancher sans compromettre l’espace exploitable à l’intérieur. Et l’électrification de devenir un sauf-conduit pour les SUV sur le plan « écologique » en dépit de l’aggravation des défauts reprochés à ce type de véhicules : poids élevé, roues plus grosses, aérodynamique moins favorable et donc consommation supérieure. Tu consommes plus ? Pas grave, c’est de l’électricité, c’est propre ! Ou quand la mauvaise foi est reine des deux côtés du contrat de vente !

Source : Observatoire Cetelem de l’automobile