Une enquête iVox commandée par BNP Paribas Fortis révèle que les Belges restent divisés concernant la voiture électrique. Si 52 % des 1000 Belges interrogés envisagent d’acheter une voiture électrique d’ici 2030, ils sont aussi 29 % à refuser catégoriquement de passer à ce type de motorisation. Cependant, il faut nuancer ces résultats.
En effet, le pourcentage général de réfractaires à la voiture électrique représente une moyenne « nationale » de 29 %, mais il apparaît que le « non » est plus marqué chez les plus de 55 ans avec 34 % des personnes interrogées quand les moins de 34 ans ne sont plus que 23,7 % à ne pas vouloir acheter une voiture électrique. De même, il ressort de cette enquête que les Belges francophones sont plus nombreux à s’y opposer que les Belges néerlandophones : 35,5 % des Wallons contre 24,2 % des Flamands. Rappelons qu’en Flandre, l’interdiction de vendre des véhicules neufs à moteur thermique prendra cours dès 2029.
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Sous la contrainte ?
Cependant, les personnes ayant affirmé qu’elles envisageaient un passage à la voiture électrique ne le feront pas toutes par conviction. Globalement, 33 % des participants à l’enquête envisagent opter pour une électrique parce qu’ils y seront contraints par l’interdiction de vente de modèles neufs à moteur thermique – 2029 en Flandre, 2035 à Bruxelles, pas de date en Wallonie – plutôt que par véritable volonté personnelle.
Horizon 2026
L’étude révèle également qu’un Belge sur 3 estime que 2026 représente la date butoir pour changer de voiture. Cette échéance correspond à la fin des incitations fiscales pour les voitures de société à moteur thermique. Un changement qui aura forcément un énorme impact sur le marché belge. Dans le cadre de ce sondage, 12 % des personnes interrogées bénéficient d’une voiture de société. Or, actuellement, 80 % des véhicules électriques vendus en Belgique sont des voitures de société.
L’incertitude financière
Bien entendu, si l’aspect « écologique » intègre le Top 3 des raisons principales de l’achat d’une voiture électrique pour 34 % des personnes interrogées, la principale pierre d’achoppement reste l’aspect financier. Outre le prix élevé des véhicules électriques qui freine 70 % des gens, deux autres facteurs principaux nourrissent les craintes des futurs acheteurs : l'angoisse de l'autonomie (61,7 %) et le manque de chargeurs publics (61,4 %). En toute logique, les attentes prioritaires concernent donc une recharge plus rapide (61,3 %) et une diminution du prix des wallbox (55,5 %). Mais globalement, on remarque une nette différence entre la Flandre (37,1 %) et la Wallonie (23,7 %) au sujet du TCO – Total Cost of Owneship – qui deviendrait un argument majeur de passage à la voiture électrique.
Concrètement, il apparait donc que l’explosion de la voiture électrique en Belgique dépendra de 3 facteurs principaux : la généralisation, dès 2026, de ce type de véhicules pour les voitures de société, ce qui alimentera le marché de l’occasion et permettra une baisse des prix dans la période 2028-2030 ; l’augmentation de la flexibilité d’utilisation des voitures électriques (autonomie, vitesse de recharge, etc. ) et le développement des infrastructures de recharge publique. Bref, la Belgique n’est pas prête à se convertir de plein gré et avec enthousiasme à la mobilité « 0 émission » telle que supportée – qui a dit imposée – par les instances politiques.
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