La panne de batterie au démarrage est la plus courante selon les statistiques de l’ADAC, l’automobile club allemand. Elle a représenté 43,2 % des interventions en 2022 (3,0 % de moins que l'année précédente). Elle est la panne la plus courante, tant chez les thermiques que les hybrides et électriques. Pour les électriques, il y a parfois de la négligence des utilisateurs qui oublient de charger leur voiture lorsqu’il lui reste peu d’autonomie. Le régulateur de température VE puise parfois de l’énergie de la batterie pour la maintenir à bonne température lorsqu’elle est à l’arrêt par grand froid ou grandes chaleurs. Dès lors, en reprenant le véhicule après une nuit ou quelques jours, l’automobiliste découvre sa VE sans autonomie.
Recharge de dépannage
En Belgique, Touring possède d’ailleurs 3 véhicules, et bientôt 4, avec un équipement pour recharger les voitures électriques en panne de batterie haute tension. Cette intervention représente 3 % des opérations des dépanneurs suite à un problème de batterie avec une voiture électrique. Cela montre que globalement, les utilisateurs de VE font plutôt attention à leur autonomie. Mais la panne reste possible, avec l’inconvénient qu’une voiture électrique ne peut pas être dépannée en la tractant, elle doit être placée sur un plateau. Et bien souvent, elle s’est immobilisée en bord de route. Pareil avec une hybride. Ce qui est potentiellement dangereux.
12.444 pannes pour les VE
Les statistiques de Touring ont montré une forte augmentation des interventions sur les voitures électrifiées depuis 2021. En soi, c’est logique, le parc automobile avec moteur électrique ayant fortement augmenté ces deux dernières années (VE + PHEV + HEV). En 2017, il y avait eu 3962 interventions sur une voiture électrique ou hybride sur les 6 premiers mois de l’année. En 2021, le chiffre était déjà passé à 9977, pour atteindre 16.703 en 2022, soit 13,8 % de l’ensemble des pannes ! En 2023, du 1er janvier au 15 juin, Touring a dû intervenir 12.444 fois sur une voiture électrifiée (8,3 % des interventions).
Pneus, freins
Une comparaison des fréquences de pannes entre les thermiques et électriques, sur base des chiffres de l’ADAC, ne permet pas de dégager une conclusion définitive. Néanmoins, il y a déjà quelques données intéressantes. Ainsi, le nombre de crevaisons est plus élevé pour les voitures à carburant que pour les VE pourtant plus lourdes avec plus de contraintes pour les pneumatiques. En effet, en moyenne parmi les personnes ayant fait appel à l’ADAC, ceux en VE font beaucoup moins de kilomètres par an et usent donc moins les pneus. Mais, selon Touring, il n'est pas certain que les pneus résisteront mieux au fil des années qu’avec une thermique. Les essieux, la suspension et les freins doivent également supporter des charges plus élevées ou différentes avec une électrique. Mais les conséquences à long terme restent inconnues, tout comme la durée de vie de la batterie haute tension alimentant le moteur.
Apprentissage
L’ADAC tempère les statistiques de pannes en tenant compte d’un paramètre propre aux voitures électriques. Pour l’instant, en raison des prix d'achat élevés des VE, « les constructeurs sont probablement moins tentés de faire des économies sur les composants sensibles aux pannes ». Pourtant cette technologie est plutôt récente, augmentant le risque de problème. En effet, les constructeurs doivent encore apprendre à maîtriser la motorisation électrique et ses composants, essentiellement électroniques. À cet égard, « il est tout à fait possible que la probabilité de pannes puisse être réduite [dans le futur] par des effets d'apprentissage/des améliorations techniques ».
Photos : © ADAC / Touring
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