Le télétravail devient de plus en plus populaire, surtout avec la quasi-obligation par le gouvernement de travailler à domicile en raison des mesures de confinement prises pendant cette pandémie de Covid-19. Le travail à domicile est également présenté comme une solution au problème de congestion dans notre pays, avec moins de navetteurs sur la route et donc moins d'heures de pointe. Mais le télétravail est-il suffisant pour résoudre notre problème de congestion, ou faut-il plus que cela ? C'est le point de départ de cette étude du Bureau fédéral du Plan, qui a examiné l'impact sur la congestion du trafic si, selon un scénario idéal d'ici 2040, 40% des employés travaillent à domicile 2 jours par semaine.
Les résultats de l'étude sont légèrement décevants : dans ce scénario hypothétique, nous ne ferions que 1,2% de kilomètres en moins en voiture à travers la Belgique. Les déplacements domicile-travail diminueraient de 5,8 %, mais les autres déplacements en voiture (magasins, loisirs...) seraient plus fréquents (+1,3 %) car ils ne sont pas ou moins combinés sur le trajet domicile-travail.
La plus grande différence à Bruxelles
Malgré cette faible diminution globale, il y aurait une différence entre les heures de pointe et les autoroutes, car ces autres déplacements se font principalement à proximité du domicile des personnes. Le trafic de navettes vers Bruxelles en particulier diminuerait de 23 % si nous travaillions davantage à la maison, ce qui augmenterait la vitesse du trafic de 8 % sur les principaux axes de circulation de notre région capitale. Globalement, selon le Bureau du Plan, le trafic à Bruxelles diminuerait de 12,2 %. Les autres grandes villes de notre pays seraient moins touchées par une augmentation du télétravail.
En fait, on estime que d'ici 2040, nous parcourrons 9,7 % de kilomètres supplémentaires en voiture si nos trajets domicile-travail ne changent pas dans la période à venir. En supposant le scénario de rêve pour le télétravail tel qu'envisagé plus haut, c'est encore 8,4%. Une amélioration, mais pas suffisante pour contrecarrer l'augmentation du trafic dans les années à venir. Le Bureau néerlandais d'analyse de la politique économique préconise donc une approche à grande échelle pour faire en sorte que les gens soient moins enclins à prendre la voiture, que ce soit pour le travail ou les loisirs.
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