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Mobilité / Voiture partagée : quel impact sur l’industrie auto ?

Rédigé par David Leclercq le 19-01-2016

Une étude indique que la pratique de l’auto-partage et du covoiturage pourrait coûter de 20.000 à 60.000 emplois sur la seule industrie automobile française.

Alors que le bon sens voudrait qu’on mette la pratique de l’auto-partage et du covoiturage en avant, certaines études tente d’évaluer l’impact de la chose sur le parc automobile. C’est en tous cas ce que vient de faire en France le pôle interministériel de perspective et d’anticipation des mutations économiques. L’étude en question prévoit 3 scénarii possibles.

3 scenarii

Ainsi, si le premier scénario envisage une évolution sous le couple « pouvoirs publics/transports publics », le deuxième est plus « continuiste » dans le sens où il est assumé par tous les acteurs de la filière auto. Le troisième scénario enfin envisage l’avenir sous la croissance des start-up qui accélèrent le changement. Dans cette dernière perspective, les acteurs traditionnels doivent évidemment s’adapter.

L’industrie touchée

Quel que soit le cas examiné par le pôle interministériel, le résultat est le même : l’industrie traditionnelle va être sévèrement touchée. L’étude a en effet comptabilisé une perte de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les deux premiers cas et encore de 11 milliards dans le troisième, le tout sur un marché évalué à 154 milliards d’euros. Soit une chute de 8 à 20% dans le pire des cas. Pas rassurant, en tous cas d’un point de vue économique.

Un parc plus jeune

Dans le même temps, les deux premiers scénarii envisagent des pertes d’emplois tournant autour des 60.000 unités, voire même un peu plus tandis que le troisième scénario entraînerait une perte de 20.000 postes. A priori, les métiers de la fabrication seront peu touchés car le renouvellement des véhicules sera accéléré. En revanche, les secteurs de l’après-vente et de l’occasion seront nettement plus touchés. Car il est attendu que le parc automobile soit réduit de 4 à 10 millions de voitures, soit dans une fourchette de 24 et 30 millions de véhicules. Contrepartie évidente toutefois : la réduction de la consommation de pétrole et, forcément, des émissions polluantes et de CO2. Sauf dans le cas du 3ème scénario car le développement des start-up contribuerait à produire plus de 1000 tonnes de CO2 supplémentaires…

Quelle conclusion ?

L'étude tente de conclure et de faire un choix entre ces trois scenarii. Selon le pôle interministériel, le deuxième scénario semble le plus raisonnable car tous les acteurs seront concernés de manière homogène. Et les auteurs de procéder à 8 recommandations. Parmi celles-ci : inciter les collectivités territoriales à investir dans des expérimentations de mobilité, favoriser l'émergence d'une offre de véhicule en partage chez les acteurs de l'automobile, standardiser l'ouverture des données de transports ou encore fournir les outils adéquats aux collectivités pour qu'elles puissent se positionner sur des services de mobilité innovants. Intéressant, même s’il faut se dire qu’au final, c’est le client qui choisira. Sera-t-il prêt à abandonner sa voiture et à partager ? Pas sûr…

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