Mobilité / Volume du coffre, méfiez-vous des chiffres annoncés

Le volume du coffre figure parmi les critères d’achat pour de nombreux automobilistes. À cet égard, l’ADAC – le Touring allemand – invite les acheteurs à se méfier des valeurs annoncées par les constructeurs. Ces derniers se révélant parfois fort généreux par rapport à la réalité, ou du moins manquent-ils de clarté sur la manière de calculer ce volume.

Mensonge proportionnel

Utilisant sa propre méthode de calcul pour évaluer le volume réellement disponible dans le coffre des véhicules mesurés, l’ADAC avance un premier constat : plus le modèle est grand, plus l’écart entre volume de coffre annoncé et volume réel est grand. Pour établir le volume du coffre d’une voiture, l’ADAC remplit ce dernier avec des blocs de mousse afin d’occuper au mieux l’espace disponible jusqu’au couvercle de coffre, puis additionne simplement les volumes respectifs des blocs utilisés. De quoi mettre en lumière certaines exagérations manifestes. L’exemple le plus parlant étant celui du VW Sharan, pour lequel le constructeur annonce une capacité de chargement de 955 l quand l’ADAC n’en comptabilise que 630, soit une diminution de près de 30 %. Même constat pour un Volvo XC90 qui voit son volume annoncé de 721 l redescendre à 475 l, soit un bon tiers en moins également.

Une différence qui s’amenuise avec la taille globale du véhicule mesuré. Par exemple, Dacia indique un volume de 413 l pour son Duster, soit à peine 3 litres de plus que le relevé de l’ADAC. Mieux encore, une Toyota Aygo présente un coffre plus vaste en réalité que la capacité indiquée sur la fiche constructeur.

Pourquoi de telles différence

Comment expliquer de tels écarts ? L’élément principal de réponse tient à l’absence de méthode uniforme de mesure. Ce qui laisse la liberté à chaque constructeur d’établir ses propres règles de mesure et de tenter d’annoncer le plus grand volume possible sans en spécifier la répartition réelle, afin d’obtenir un argument commercial plus vendeur. Par exemple, nombre de marques incluent dans leur calcul le volume disponible sous le plancher du coffre et le plus souvent destiné à la roue de secours de plus en plus rarement présente. Mais ce volume est, par définition, plus difficile à exploiter au quotidien. En outre, tous les constructeurs ne limitent pas leur évaluation à l’espace disponible sous le couvre-bagages par exemple. Ou ne mentionnent pas si la capacité a été mesurée avec la banquette dans sa position la plus avancée ou la plus reculée quand cette dernière est coulissante ou dispose de dossiers à inclinaison réglable.

Tester avant d’acheter

Par conséquent, l’ADAC conseil avant tout de tester la capacité du coffre, au même titre que le confort ou les performances de la voiture. N’hésitez pas à prendre avec vous les valises que vous utilisez en vacances, la poussette du bébé, la cage pour votre chien, etc. ou des cartons de format similaire pour vous assurer que vous ne serez pas confronté à une mauvaise surprise après l’achat.