Mobilité / Volvo intègre l’application Waze

À l’instar de Renault, Volvo utilise un système d’infodivertissement basé sur la technologie Google, dans une version sur mesure pour la marque suédoise. Une intégration optimisée qui permet de proposer différents services Google, dont Google Maps, Google Play Store, etc. Volvo a donc décidé de permettre l’installation de l’application Waze directement sur le système d’infodivertissement embarqué. Cette nouvelle fonctionnalité sera proposée sur tous les modèles Volvo équipés d’un système d’exploitation Google, dont le nouveau porte-drapeau, le SUV électrique Volvo EX90. Une manière de détourner les utilisateurs de leur smartphone et de l’utilisation d’Apple CarPlay ou Android Auto.

Comme sur le smartphone

Bien entendu, l’application téléchargeable sur le système d’infodivertissement embarqué intègre toutes les fonctionnalités de l’application mobile en termes de navigation en temps réelles, d’itinéraires, d’informations et alertes routières. L’expérience doit rester aussi qualitative, comme l’explique Erik Severinson, responsable mondial des programmes de voitures neuves et de la stratégie opérationnelle de Volvo : « nous nous engageons à améliorer continuellement l'expérience dans les voitures Volvo grâce au développement de logiciels en interne et à des collaborations continues avec des entreprises technologiques telles que Google et Waze ».

Limitations possibles

Cependant, Volvo précise que les fonctionnalités de Waze disponibles peuvent varier d’un pays à l’autre en fonction des législations en vigueur. Par exemple, en Suisse, le signalement des radars et de la police doit être désactivé. Contacté par nos soins, l’importateur Volvo Belgique nous a confirmé que l’application embarquée fonctionnerait de manière identique à l’application mobile et adapterait les informations fournies en fonctions des législations en vigueur dans la zone géographique où se trouve le véhicule. Exemple type : en France, l’avertissement de la présence d’un radar se fait via une zone d’emplacement possible car l’emplacement précis ne peut pas être indiqué.

No more smartphone ?

Le choix d’opter pour une interface développée en interne sur base de la technologie Google n’est pas innocent. L’importance du numérique est grandissante à bord d’une voiture, non seulement en termes d’expérience de conduite/voyage, mais aussi et surtout pour la collecte de données et la vente de services, futures vaches à lait idéalisées par les constructeurs. Dans cette optique, détourner l’utilisateur de l’utilisation de son smartphone à bord – via Apple CarPlay ou Android Auto – constitue un enjeu crucial et passe par l’intégration des fonctionnalités et applications les plus utilisées via le smartphone quand on est à bord d’un véhicule, à commencer par les services de navigation, de streaming, de planification de recharge, etc.

La lutte est donc ouverte entre les géants technologiques tels qu’Apple et Google et les constructeurs automobiles. Avec des stratégies différentes. Apple va lancer une nouvelle version d’Apple CarPlay qui sera capable d’occuper tous les écrans de bord et de fournir les infos « internes » telles que la vitesse, l’autonomie, les commandes de la radio ou de la climatisation par exemple. D’un autre côté, General Motors veut bannir l’application à la pomme et Android Auto de ses modèles. Enfin, Google a développé un système d’exploitation spécifique pour l’automobile qui a déjà séduit plusieurs constructeurs, dont Renault ou Volvo. La question étant finalement de savoir si le client/utilisateur ressortira gagnant ou perdant de cette guerre commerciale et technologique… pas sûr !