Elle devait être un vrai monstre de rallye et une gagnante. C’est pour cela que la MR2 Groupe S a été développée il y a 35 ans. Avec quatre roues motrices, que le coupé compact n’avait bien sûr pas de série. Une voiture, la MR2 (au nom peu flatteur pour les francophones) que nous avons quelque peu oubliée en Europe, surtout la première génération qui a été construite dans la seconde moitié des années 80.
Derrière le cockpit
La voiture avait un moteur central arrière et était bien sûr entraînée par les roues postérieures. C’était la première voiture japonaise dotée de ce concept mécanique lorsqu’elle a été lancée en 1984. Le nom MR2 signifiait « mid » (au milieu), « rear » (à l’arrière) et « 2-seater » (biplace). Cela ne pouvait pas être plus facile.
Toyota a dominé les rallyes africains du groupe B avec la Celica, une voiture à moteur avant et à propulsion. Mais sur les itinéraires beaucoup plus sinueux des rassemblements européens, ces grands coupés étaient désavantagés. Ils n’avaient même pas une chance contre les Audi, Peugeot et Lancia à quatre roues motrices qui menaient le tempo à l’époque.
Groupe S
D’où le projet 222D lancé en 1985 par Toyota Team Europe avec la MR2. Le plan était d’engager la voiture dans ce Groupe B et même dans la future catégorie supérieure, le Groupe S. Zut alors !
Bien qu’il y ait encore quelques similitudes externes, le prototype de rallye n’avait plus grand-chose en commun avec le modèle de production. Le quatre cylindres 2.1 l à turbocompresseur était monté transversalement pour une puissance de 600 ch et un couple de 640 Nm. Bien qu’à l’époque, on ait également chuchoté que la mR2 pouvait monter jusqu’à 750 ch avec ce moteur ou éventuellement un autre. Et tout cela dans une voiture qui pesait environ 750 kg à vide. Les performances auraient donc dû être vraiment géniales.
Au musée
Mais nous ne le saurons jamais vraiment, car après l’interdiction des voitures trop dangereuses du Groupe B en 1986 et l’annulation immédiate du projet Groupe S, la voiture n’a jamais participé à une course. Elle a disparu dans les réserves du musée Toyota de Cologne. Elle a toutefois été emmenée pour une représentation surprise au Goodwood Festival of Speed en 2006.
Il n’existait pas non plus de version de rue de la 222D. Pour le Groupe S, il n’y avait plus d’obligation, comme pour le Groupe B, de proposer 200 voitures pour l’homologation des voitures de rallye. Outre cette voiture noire de Cologne, il existe un second prototype (blanc), qui brille dans un showroom à Tokyo.
Le succès de Yaris
Pour ceux qui ne le savent pas encore, Toyota a réussi à imposer la Yaris en rallye depuis plusieurs années maintenant. Ott Tänak, l'Estonien au sein du team installé en Finlande, a offert le titre à son équipe en devenant Champion du monde WRC l’année dernière. En ce moment, Sébastien Ogier est en tête du classement WRC 2020 avec la même voiture.
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