Rétro / Opel Astra F de 1991 : la plus vendue des Opel

Première Opel Astra vendue en Europe, l’Astra F a été présentée en première mondiale en 1991. Il s’agissait alors de la septième génération du modèle compact d’Opel – vendue sous le nom d’Opel Kadett en Europe et Vauxhall Astra déjà au Royaume – qui marquait un grand pas en avant pour le constructeur de Rüsselsheim (Allemagne), tant en matière de sécurité que d’optimisation de l’habitabilité. Vendue à plus de 4 millions d’exemplaires, l’Opel Astra F reste à ce jour l’Opel la plus vendue de l’histoire de la marque.

Opel Astra F, le modèle du changement

Succédant à celle qui s’appelait encore Kadett sur le marché européen, l’Opel Astra de septième génération marquait un tournant dans la production du constructeur allemand. Déjà, l’on parlait de l’importance de diminuer les consommations et les émissions de CO2 tandis que les attentes de la clientèle s’orientaient vers davantage de confort et sécurité.

L’Opel Astra présentée en 1991 incarnait parfaitement l’entrée d’Opel dans une nouvelle ère. Présentant des dimensions similaires à la Kadett à laquelle elle succédait, cette Astra F offrait une habitabilité nettement supérieure avec un accent mis sur les aspects pratiques et sur la sécurité qui profitait d’un arsenal alors à la pointe pour l’époque et composé des doubles barres d’acier dans les portes pour la protection contre les chocs latéraux, des rampes à la base des sièges pour éviter de passer sous la ceinture de sécurité et des rétracteurs de ceinture de sécurité avant qui réduisaient le mouvement vers l’avant du corps de l’occupant du siège en cas de collision frontale grave. La sécurité passive s’améliorait encore en 1994, lorsqu’Opel offrait de série des airbags conducteur et passager avant « full size ».

Une Astra aérodynamique et dynamique

À l’instar d’autres modèles Opel des années ’90 – dont le coupé Calibra – cette nouvelle Astra présentait des qualités aérodynamiques de haut rang par rapport à ses concurrentes de l’époque, avec un Cx de 0,30, entre autres. Une aérodynamique léchée pour favoriser une diminution des consommations.

Mais surtout, l’Opel Astra de 1991 héritait d’une nouvelle gamme de moteurs essence 1.4, 1.6, 1.8 et 2.0 l, tous atmosphériques dont le plus gros animèrent les fameuses versions GSi qui aujourd’hui encore marquent durablement les esprits des amateurs de sportives délurées. Certes le châssis n’était pas forcément à la hauteur de certaines concurrentes, mais l’enthousiasme suscité par le 2.0 l de 150 ch était bien réel et le reste encore à l’heure actuelle. En outre, cette mouture a servi de base à différentes versions de compétition, en rallye entre autres, avec de nombreux succès internationaux pour l’Opel Team Belgium et deux pilotes très populaires, Bruno Thiry et ensuite Freddy Loix. On retrouvait également un 1.7 l Diesel d’origine Isuzu, avec ou sans turbo.

Une gamme complète pour un succès total

L’une des forces de l’Astra F tenait à sa gamme complète puisqu’elle proposait 5 variantes : berline à hayon 3 et 5 portes, berline tricorps 4 portes et break – aussi appelé Caravan – sans oublier le cabriolet, fabriqué par le carrossier italien Bertone. Au total, de 1991 à 1997, ce sont pas moins de 4,13 millions d’Opel Astra qui se sont vendues, l'Astra figurant régulièrement au sommet des ventes sur plusieurs marchés en Europe. Un record qui tient toujours aujourd’hui.

Opel Astra F, l’ère de l’innovation et de la recherche

Mais l’Opel Astra F se distinguait également par son approche technologique, offrant, entre autres, le « Multi-Info Display » situé en haut de la console centrale était une première mondiale, combinant dans le champ de vision du conducteur les affichages de la radio, de l’ordinateur de bord et du contrôle du véhicule. C’était également la première compacte à proposer un filtre à pollen, poussières et particules, baptisé « Clean Air System ».

Mais cette génération était également soucieuse de l’environnement en proposant un haut taux de matériaux recyclables ou faisant appel à des matériaux recyclés pour la fabrication de certaines pièces, tandis qu’elle explorait déjà la voie de la mobilité électrique avec l’Astra Impuls III testée de 1993 à 1997 avec un total de 350.000 km parcourus. Cinq étaient alimentés par une batterie nickel-cadmium de 45 kWh, les autres par une batterie nickel-chlorure de sodium de 42 kWh. L’Astra Impuls III offrait une vitesse de pointe de 120 km/h et une autonomie maximale de 160 kilomètres, des valeurs loin d’être ridicules en comparaison de certains véhicules électriques vendus aujourd’hui, 30 ans plus tard. À partir de 1996, l’Astra Caravan était proposé en version GNV (Gaz Naturel) pour certains services publics et autres collectivités locales.