Mitsubishi n'est plus que l'ombre du fabricant qu'il était autrefois. Bien que cela ne devienne vraiment clair que lorsque l'on se plonge dans les archives et que l'on découvre des voitures conceptuelles progressistes comme cette HSR-II. HSR signifie Highly Sophisticated Research (recherche hautement sophistiquée) et regroupe six véhicules de recherche différents que le constructeur japonais a mis au point entre 1987 et 1997, une période d'essor technologique. Il ne s'agit donc pas de concept cars qui veulent simplement être beaux, mais de modèles d'études de conduite.
>> Retrouvez l'ensemble de nos "retours vers le futur"
Nous pensons que la Mitsubishi HSR-II, présentée au salon de l'automobile de Tokyo en 1989, est le concept-car le plus intéressant de la série, ne serait-ce que parce que le constructeur japonais relie directement ce prototype de développement au concept HSX, la voiture de sport qui sera finalement produite sous le nom de Mitsubishi 3000GT VR4 (ou GTO au Japon). Et comme la Dodge Stealth, mais c'est une autre histoire.
Démon de la vitesse
La Mitsubishi HSR-I de 1987 a constitué une excellente base pour de nouvelles expériences. Sous sa carrosserie profilée, la voiture de sport cachait une foule de technologies intelligentes, contrôlées par un module informatique central. Non seulement la suspension, l'accélérateur et la direction étaient adaptatifs, mais les freins et même la position du siège pouvaient être réglés automatiquement en fonction des conditions de conduite. Entraîné par un moteur turbo 2 litres de 300 ch, le Mitsubishi HSR-1 atteignait une vitesse maximale de 350 km/h.
Alors que le HSR-1 était principalement destiné à se rendre d'un point A à un point B aussi rapidement que possible, son successeur voulait rendre le voyage plus agréable. Le quatre cylindres a été remplacé par un V6 biturbo d'une cylindrée de 3 litres et d'une puissance maximale de 365 ch, mais c'est sa carrosserie, dotée d'un aérodynamisme actif, qui a permis à la Mitsubishi HSR-II de se distinguer.
K2000
En conditions normales, le concept-car japonais affichait un coefficient de résistance à l'air de 0,20, mais en mode "downforce", divers volets actifs - comme les Peugeot de la franchise cinématographique Taxi, ou comme le mode Super Persuit de KITT (K2000) - sortaient de la carrosserie pour générer une force d'appui supplémentaire. Sur la poupe de la Mitsubishi HSR-II, il y avait également deux volets actifs qui aidaient la voiture à tourner, un système que l'on retrouve aujourd'hui sur la Pagani Huyara.
En plus de l'Active Aero Control, le Mitsubishi HSR-II avait également quatre roues motrices et quatre roues directrices. Elle disposait également d'un régulateur de vitesse adaptatif, qui contrôle automatiquement la distance avec la voiture qui précède. Il y avait même un système de stationnement entièrement autonome qui manœuvrait automatiquement cette voiture de sport dans les garages les plus étroits. Tous ces systèmes étaient contrôlés par un ordinateur central que Mitsubishi a appelé l'OSC-II.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!