Rétro / Top 7 – La Nissan GT-R a 15 ans

Il arrive que les sportives d’exception puissent avoir une carrière d’une extrême longévité pour une seule et même génération, mais c’est généralement l’apanage de modèles des années 70-80-90. Exception à la règle, la Nissan GT-R, type R35, a débuté sa carrière en 2007 et n’a pas encore officiellement pris sa retraite, même si elle n’est plus commercialisée en Europe. Pour célébrer ses 15 ans d’incessante évolution, voici notre Top 7 de celle qui rentrera dans l’histoire comme la Godzilla des super-sportives.

• 2001 – Nissan GT-R Proto

Si la Nissan GT-R R35 fut lancée officiellement en 2007, les grandes lignes du style de cette dernière furent dévoilées dès 2001 avec la Nissan GT-R Proto. Évocatrice du design que devrait adopter l’héritière de la R34 encore en vente, la dernière à s’appeler Skyline GT-R, la GT-R Proto affichait des lignes plus douces et élégantes que la GT-R de série tout en définissant déjà les proportions, la signature lumineuse tant à l’avant avec ces optiques verticales, insérées dans les ailes marquées, qu’à l’arrière avec les 4 feux ronds typiques de la lignée, sans oublier la calandre rectangulaire allant du capot jusqu’au bas du bouclier. Peut-être bien la plus belle !

• 2007 – Nissan GT-R R35

6 longues années après le concept-car, Nissan commercialise la Nissan GT-R – sans le Skyline – avec l’ambition de concurrencer la référence des GT, la Porsche 911 Turbo. Pour y parvenir, la japonaise singe les caractéristiques de l’allemande avec un 6 cylindres biturbo de 3,8 l (3,6 l encore pour le Flat 6 teuton), quatre roues motrices, configuration 2+2, seul le moteur est revenu du « bon côté », à l’avant. La Nissan se distingue par son contenu technologique, sa transmission sophistiquée et son aérodynamique soignée qui octroie à ce manga sur roues des performances et un dynamisme ahurissant au vu du poids de l’animal ! Une puissance supposée de 485 ch et une efficacité hors norme qui contrastent avec la présentation intérieure aux multiples affichages et graphiques imaginés par les concepteurs du jeu Gran Turismo. Atout majeur de « Godzilla », son prix largement inférieur à la très chère 911 Turbo.

• 2009 – Nissan GT-R Spec V

Première version spéciale, la Spec V apparaît deux ans après le lancement du modèle « normal ». À peine plus puissante, avec 5 ch supplémentaires, cette version plus radicale se signale par un allègement de 60 kg, un overboost et des réglages du châssis plus radicaux. L’amélioration de l’espèce… au prix fort puisque le tarif était pratiquement doublé pour des performances à peine supérieures dans l’absolu. De quoi lui ôter une grande part de son attractivité.

• 2014 – Nissan GT-R Nismo

Si la Nissan GT-R ne cesse d’évoluer par petites touches, c’est en 2014 qu’un grand pas est franchi avec la variante Nismo, basée sur la version restylée en 2013. Passe entre les mains de Nissan Motorsport – d’où l’appellation Nismo – elle se distingue par des réglages plus radicaux et une efficacité encore optimisée pour un usage sur circuit. Plus radicale avec une puissance majorée à 600 ch, elle arbore un look explicite avec une aérodynamique recherchée qui se traduit par un bouclier redessiné, des jupes latérales majorées et un aileron proéminent sur la malle arrière, certains éléments étant peints en rouge. Le tout complété par des freins plus grands aux étriers rouges et des jantes « compétition ».

• 2017 – Nissan GT-R 2^e Facelift

10 après son lancement, la Nissan GT-R s’offre un deuxième coup de bistouri, histoire de mieux coller avec les canons stylistiques du reste de la gamme. On note donc principalement une face avant redessinée avec une calandre en V qui prolonge les plis du capot et des prises d’air sur les côtés du bouclier. C’est surtout dans l’habitacle que les évolutions sont plus marquées avec un tableau de bord remanié, un écran de meilleure qualité et un volant redessiné. Avec 570 ch, le V6 VR38DETT évolue peu mais offre une réponse plus dynamique dans ses montées en régime tout en se conformant aux normes d’émissions plus sévères.

• 2019 – Nissan GT-R50 by Italdesign

Alors qu’elle atteint l’âge canonique de 12 ans, La Nissan GT-R a droit à un beau cadeau sous les traits de GT-R50 by Italdesign. La célèbre maison italienne ayant imaginé la GT-R de « 10 ans dans le futur ». Basée sur la R35 Nismo, la R50 affiche les mêmes proportions mais avec des traits nettement plus fins et acérés qui donnent subitement un sacré coup de vieux à la GT-R normale. Mais la transformation ne se limite pas à la cosmétique puisque le V6 délivre 120 ch supplémentaires (720 ch). Enfin, le R50 fait référence au nombre d’exemplaires qui seront commercialisés en 2021, au prix tout sauf démocratique de 900.000 €.

• 2021 – Nissan GT-R T-Spec

Ultime itération de la GT-R à ce jour, la T-Spec est lancée en 2021 et conserve les traits du deuxième facelift de 2017. La puissance est ici portée à 575 ch au lieu de 570 en 2017. En soi, les principaux signes distinctifs sont les jantes Rays et les freins en carbone-céramique tandis que la carrosserie peut être peinte dans un coloris Millenium Jade en hommage à la R34.

Et la compétition ?

Mais la Nissan GT-R ne se contentera pas de faire trembler la concurrence sur routes ouvertes et connaîtra également une carrière fructueuse en compétition avec deux versions très différentes. D’une part la GT500, un prototype déguisé en GT-R qui glanera nombre de victoires et titres dans le très relevé championnat japonais Super GT. Elle a tiré sa révérence au terme de la saison 2021 pour céder le relais – marketing – à la nouvelle Nissan Z.

Nettement plus proche du modèle de série, la Nissan GT-R Nismo GT3 a sévi sur tous les plus grands circuits du monde et pris part à de nombreuses épreuves prestigieuses, remportant même les 12 Heures de Bathurst en Australie et le titre de championne de Blancpain Endurance Series (équivalent du championnat d’Europe du GT3) en 2015 avec à son volant le Japonais Katsumasa, le Britannique Alex Buncombe et le Belge Wolfgang Reip.