Ariel s’est fait connaître avec l’Atom, une sportive extrême composée d’un châssis tubulaire avec une carrosserie sommaire et propulsée par différents moteurs, tous plus explosifs les uns que les autres. Mais l’avenir sera électrique et dès 2017, Ariel avait annoncé son projet Hipercar – pour High Performance Carbon Reduction – animé par des moteurs électriques et éventuellement équipé d’un prolongateur d’autonomie à turbine à gaz. Ce projet entre dans sa phase concrète avec les essais d’un prototype roulant. Et cette Ariel Hipercar portera bien son nom puisqu’elle devrait proposer des performances dignes d’une hypercar électrique !
Turbine à gaz
L’Ariel Hipercar est construite autour d’une structure monocoque en aluminium collé sur laquelle se greffent des sous-châssis amovibles en aluminium, à l’avant comme à l’arrière. Sans compromis, les suspensions sont à doubles triangles superposés, combinés à des amortisseurs fournis par le spécialiste Bilstein. Toujours dans l’esprit d’un allègement maximal, les jantes peuvent être en fibre de carbone, chaussées de Michelin Pilot Sport Cup 2 en 265/35 à l’avant et 325/30 à l’arrière.
Mais le principal centre d’intérêt concerne le groupe motopropulseur. L’Hipercar sera disponible avec 2 ou 4 moteurs électriques entraînant chacun une roue en prise directe via une transmission à rapport unique. La version à 4 moteurs développera jusqu’à 1180 ch pour un couple de phénoménal de 1820 Nm (divisez simplement par deux pour la variante à deux moteurs). De quoi relativiser la masse de 1550 kg visée par Ariel et propulser l’Hipercar de 0 à 100 km/h en 2 s environ. Plus impressionnant, le 0 à 100 mph (160 km/h) ne nécessiterait que 4,4 s et la vitesse de pointe serait de 150 mph, soit 240 km/h.
Ces moteurs sont alimentés par une batterie d’une capacité de 62 kWh (56 kWh utiles) qui doit lui assurer une autonomie de 240 km (pessimiste ou réaliste ?) qui pourra être prolongée – en option – grâce à une turbine à gaz servant à recharger, maintenir ou augmenter la charge de la batterie selon les circonstances.
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Look de Transformer
Au niveau esthétique, autant l’Atom était « pure » - quoique la version V8 avec ses ailerons de monoplace ne faisait pas dans la demi-mesure – autant cette Hipercar arbore un look de Transformer. Clairement, l’aérodynamique a dicté les formes de la carrosserie et sur une longueur aussi réduite de 4298 mm avec un empattement de 2685 mm, l’élégance devient difficilement compatible avec la recherche d’un appui maximal. En outre, la turbine à gaz émettant une sonorité similaire à celle d’un jet à réaction, Ariel a doté l’Hipercar de quelques artifices rappelant cet univers de l’aviation. Au final, l’Ariel Hipercar ressemble à une cellule habitable entourée d’ailerons – imprimés en 3D - en superposition fixés sur un « nez » proéminent. Si l’esthétique n’est clairement pas exceptionnelle, gageons que l’efficacité sera au rendez-vous.
Ariel prévoit de débuter la production de l’Hipercar en 2024 et le tarif sera salé. Le constructeur parle « d’un peu moins de 1 million £ selon les prix actuels », soit 1,16 million €.
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