C’est en tout petit comité que Thunder Power, la marque chinoise de voitures électriques et la SOGEPA, le fond d’investissement wallon ont signé leur accord pour réhabiliter l’ancien site industriel de Caterpillar. Concrètement, les deux parties vont constituer une société aux Îles Vierges afin de lancer la marque sur le sol européen. À terme, Gosselies devrait assembler 30.000 voitures dans un premier temps avant d’accueillir aussi la production de la berline Sedan et du futur SUV de la marque.
Pas de berline, mais une citadine
Au départ, il était prévu que Thunder Power assemble sa grande berline de luxe, la Sedan, à Gosselies. Mais les plans ont changé pour des raisons de timing explique-t-on. En effet, le développement de la Chloé était plus avancé et il était donc logique qu’en attente de rentabilité, on pousse les projets les plus porteurs. Mais qu’à cela ne tienne : la berline Sedan et le SUV qui sont eux aussi toujours en développement seront sans doute aussi construits ici plus tard.
Les ambitions du CEO de Thunder Power, Shen Wei "Wellen", sont grandes pour l’Europe. Selon lui, si le marché de l’électrique ne représentera que 5% en 2021, il devrait croître rapidement pour atteindre 68% en 2040. D’où l’urgence de l’électricité. Toujours en développement, la petite Chloé dévoile déjà certaines de ses spécifications : 50 kWh de batterie et 350 km d’autonomie selon le cycle européen NEDC. La volonté de Thunder Power? Faire des voitures électriques siples pour lesquels seuls les critères d'autonomie et de recharge à induction comptent.
Pourquoi aux Îles Vierges ?
Il est évidemment curieux que la Région Wallonne constitue une société dans un paradis fiscal (50 millions d’euros investis sur les 175 au total). Mais c’était visiblement une condition sine qua non pour que Thunder Power vienne s’installer en Belgique. Aussi, Renaud Witmeur de la SOGEPA a-t-il pris toutes les précautions nécessaires, plaçant des administrateurs des deux côtés du rideau afin de savoir exactement ce qui se passe. Il a aussi obtenu de ThunderPower qu’il paie ses impôts sur les bénéfices selon le droit belge. Et lorsqu’on demande à Shen Wei "Wellen" s’il ne considère pas le coût de la main d’œuvre belge comme un frein, il répond « non, car la chaîne d’assemblage sera hautement robotisée ». À ce titre, il prévoit d’ailleurs la création de 300 emplois en 2020, de 650 en 2023 et… de 4000 à terme ce qui semble beaucoup, mais s’explique par la volonté de rapatrier aussi à Gosselies les départements IT, marketing, design, R&D, juridique, ventes… En gros, Thunderpower annonce que sa base européenne sera surtout belge.
Pas encore fait
Renaud Witmeur reste toutefois prudent et indique qu’au-delà de cette présentation et de cette signature, tout reste à faire : la création de la filiale belge, l’aménagement des bâtiments. Aussi, il ne se risque à dévoiler aucun calendrier. Shen Wei "Wellen" livre plus d’informations à ce sujet et il explique qu’il voudrait bien lancer la production effective à la fin 2020 pour une commercialisation en 2021.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!