Ford et Volkswagen sont des amis proches depuis un certain temps. Par exemple, le Tourneo Connect est basé sur le Volkswagen Caddy et le VW Amarok sur le Ford Ranger. Mais cet accord de coopération concerne également les voitures électriques, puisque l'Ovale bleu va proposer deux véhicules électriques sur l'architecture MEB de Wolfsburg. Ce Ford Explorer ouvre les débats.
Quiconque a déjà vu l'intérieur d'une Volkswagen ID.3 ou ID.4 remarquera rapidement ce pedigree. Des leviers derrière le volant aux lève-vitres, en passant par le tableau de bord et son agencement, tous ces éléments proviennent des entrepôts de VW.
Quelle autonomie pour le Ford Explorer ?
Il en va de même pour la technologie, quoique Ford semble avoir eu carte blanche pour la mise au point des moteurs électriques et des packs de batteries. Bien que tous les détails n'aient pas encore été dévoilés - les capacités exactes des batteries, par exemple, ne sont pas encore connues - Detroit indique que le Ford Explorer équipé de deux moteurs développera 340 ch et 454 Nm. Une puissance nettement supérieure à celle de la version sportive GTX du Volkswagen ID.4, qui plafonne à 299 ch.
Outre cette version à transmission intégrale avec deux moteurs, le Ford Explorer sera également proposé avec un seul moteur électrique entraînant les roues arrière. Vous pouvez choisir entre une version de base de 170 ch et une variante plus puissante de 286 ch. Les chiffres officiels WLTP n'ont pas encore été homologués, mais avec la plus grande batterie, Ford vise une autonomie d'environ 500 km. Une fois cette distance parcourue, 25 minutes sur un chargeur rapide devraient suffire pour faire passer les batteries lithium-ion de 10 à 80 % de leur capacité maximale.
Que cache ce nom ?
Ce n'est pas un nouveau nom, cet électro-SUV basé sur le VW ID.4 rejoint le reste de la gamme sous le nom de Ford Explorer. En Europe, cette désignation a peu de poids, mais de l'autre côté de l'océan, ce badge orne le SUV le plus vendu aux États-Unis. Celui-ci continuera d'ailleurs d'exister, tout comme la Renault Mégane classique reste commercialisée aux côtés de la E-Tech électrique. Seul l'Explorer américain ne sera plus expédié en Europe, nous n'aurons que le Ford ID.4.
Le nouveau Ford Explorer a une longueur de 4,46 m, ce qui place la carrosserie entre le Puma et le Kuga en termes de taille. Néanmoins, les lignes ont de la présence, grâce à la combinaison robuste de lignes droites et d'accents noirs. L'aérodynamisme n'a pas été oublié, puisque la carrosserie fend l'air. Le coefficient exact de résistance à l'air n'est pas encore connu, mais les ingénieurs ont promis une valeur cx inférieure à 0,30.
Sync Move
Sous la carrosserie du Ford Explorer se cache un intérieur spacieux, qui tire pleinement parti de ses courts porte-à-faux et de son long empattement. Le moteur électrique logé sous le plancher du coffre réduit le volume de chargement, car 450 l, ce n'est pas particulièrement généreux. Heureusement, il est possible d'accrocher une remorque derrière ce SUV électrique, puisque la capacité de remorquage freiné est de 1,4 tonne.
Le tableau de bord du Ford Explorer est dominé par un écran géant. L'écran tactile mesure 15 pouces et peut s'incliner jusqu'à 30 degrés vers l'avant, ce qui explique immédiatement pourquoi le nouveau système d'info-divertissement s'appelle Sync Move. La position la plus verticale de l'écran serait idéale pour utiliser la navigation. L'écran se transforme soudain en une porte sécurisée pour le My Private Locker. En fait, derrière l'écran se cache un compartiment de rangement où vous pouvez stocker vos objets de valeur. Si vous fermez ensuite l'Explorer, l'écran se verrouille également.
MegaConsole
La MegaConsole du nouveau Ford Explorer entre dans la même catégorie des "trouvailles astucieuses". Selon la configuration - car vous pouvez jouer avec différents inserts - elle peut contenir vos canettes, trois bouteilles d'un litre et demi ou même un ordinateur portable de 15 pouces. Par ailleurs, l'un des séparateurs peut être utilisé comme grattoir à glace, comme c'est le cas sur les modèles ID électriques de Volkswagen.
Ce qui est encore plus frappant, c'est l'évolution de Ford vers le luxe et les assistances électroniques. Pour prendre deux exemples : ceux qui ont commandé le système audio premium voient leurs basses amplifiées par la barre de son située sur le tableau de bord. De son côté, la fonction Assisted Lane Change du régulateur de vitesse adaptatif permet de changer de voie automatiquement, une fonctionnalité qui permet au Ford Explorer d'explorer de nouveaux horizons dans ce domaine également.
Quid de la Ford Puma électrique ?
Bien entendu, à l'instar de tous ses concurrents, Ford s'oriente vers un avenir sans carbone. Ce faisant, l'Explorer doit être le catalyseur qui accélère le changement. Cela commence dès son site de production, le Centre d'électrification de Cologne. 200.000 véhicules électriques devraient sortir de cette usine chaque année. Dans un premier temps, il s'agira de l'Explorer, qui sera toutefois rejoint par un modèle non nommé à la mi-2024. Mais sachant que Ford prépare également une version sept places du Ford Explorer…
Quoi qu'il en soit, ces deux véhicules électriques seront rejoints par un Puma électrique, une variante que Ford avait déjà annoncée.
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