Nouveau modèle / JiYue Robo X : ceci n’est pas une Lotus

Mais où s’arrêteront les Chinois ? Le groupe Geely, déjà propriétaire de Lotus, Polestar, Smart et Volvo en plus de Zeekr et Lynk & Co – pour les marques distribuées en Europe – ajoute un nouveau blason à sa collection en s’associant à Baidu, géant technologique chinois, pour créer JiYue. Cette marque inédite a présenté une hypercar baptisée Robo X. Double particularité, elle est électrique – c’était prévisible – et pourra rouler de manière totalement autonome – voilà qui coule moins de source pour une voiture à vocation sportive – grâce à la technologie de Baidu.

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2000 ch sans les mains ?

JiYue ne se montre certes pas généreuse en informations techniques sur cette Robo X. Tout juste sait-on que cette hypercar dont le style évoque ouvertement certaines créations récentes – et électriques – de Lotus (mélange entre l’Evija et la Theory 1 Concept, phares évoquant ceux des Eletre et Emeya, etc…) sera dotée de quatre moteurs électriques à refroidissement liquide qui lui permettront d’abattre le 0 à 100 km/h en 1,9 s. Une puissance combinée de l’ordre de 2000 ch n’est donc pas une hérésie. Construite autour d’une coque en carbone et donnée pour une masse contenue sous la barre des 1850 kg, la Robo X annonce une autonomie de 650 km. Probablement selon le cycle chinois CLTP, donc aux environs de 500 km en WLTP. Détail intriguant, elle est dispose d’un renfort structurel sécuritaire similaire au Halo des monoplaces de Formule 1. Il serait intéressant de voir ce cela donne en termes de visibilité sur une voiture de série et équipée d’un pare-brise. Un gros travail a été réalisé sur l'aérodynamique de la Robo X pour assurer la stabilité et générer beaucoup d'appui pour les performances. L'ensemble est plutôt réussi et abouti mais la prise d'air sur le toit et la "baie moteur" font regretter de ne pas trouver un bon V12 ou V8 suralimenté sous le capot !

Mais l’intérêt principal – pour les geeks à tout le moins – concerne la capacité de conduite autonome à grande vitesse qui serait permise grâce au recours à la technologie de conduite autonome Apollo développée par Baidu. L’association entre ces deux géants chinois que sont Geely et Baidu apporte de la crédibilité à cette voiture de prime abord fantasque. Au même titre que l’ouverture des réservations – contre un acompte d’environ 7000 € - avec des premières livraisons prévues en 2027, lorsque la conduite autonome sera légalisée en Chine. Voilà qui donnerait à réfléchir du côté de Rimac dont la Neverra peine à se vendre et qui prévoit le lancement d’un robotaxi baptisé Verne en Europe. Ou à Tesla et Elon Musk qui comptent sur l’avènement de la deuxième administration Trump pour accélérer le développement et la commercialisation de véhicules autonomes sans conducteur aux États-Unis, en commençant par le Tesla Cybercab.