En 2018, Geely, propriétaire de Lotus, a présenté son plan Vision80, qui vise à transformer le constructeur britannique de voitures de sport en une marque électrique premium à l'horizon 2028. Le nouvel hyper-SUV Eletre pourrait être le premier d'une série de Lotus électriques « lifestyle » chargées d'incarner cet avenir radicalement différent.
Lotus Brussels
Outre une forte offensive produit qui devrait déboucher sur trois nouveaux VE « lifestyle » au cours des quatre prochaines années, les structures existantes vont également changer. En partie à cause du Brexit, l'Europe aura pour la première fois droit à une implantation fixe à Amsterdam, qui sera responsable du marketing européen, des ventes et de l'après-vente.
Cela signifie que le réseau de distribution existant sera réévalué, y compris en Belgique, où la concession Sterckx-De Smet a déjà accepté de continuer sous le nom de Lotus Brussels. Il faut encore s'attendre à une nouvelle identité de marque (avec le logo Lotus désormais sur fond noir), un modèle commercial dit « Agency » (qui combinera les ventes en ligne et des Experience Centers physiques) et, bien sûr, une nouvelle gamme de voitures exclusivement électriques…
Habitacle spacieux mais petit coffre
L'Eletre – mot qui signifie « venir à la vie » en… hongrois ! – est le premier modèle de la nouvelle gamme VE de Lotus. Il s'agit d'un gros crossover de 5,10 m de long, 2,13 m de large et 1,63 m de haut qui repose sur un empattement de 3,02 m. Ce dernier chiffre devrait conférer à la « Type 132 », comme l'Eletre est appelée en interne, une excellente habitabilité aux places arrière. Celles-ci offriront le choix entre 2 sièges séparés avec un écran d'infodivertissement au milieu ou une banquette arrière plus classique à 3 places.
Le volume du coffre n'est que de 400 litres, car l'espace intérieur est plus important que le volume de chargement sur les marchés asiatiques, et aussi parce que le concepteur Ben Payne voulait optimiser l'aérodynamique, dans le but d'améliorer l'autonomie. À l'avant, on note le petit volant sport, ainsi que les barres d'information « minimalistes » devant le conducteur et le passager. L'écran d'infodivertissement de 15,1" peut être positionné plus à plat pour moins distraire le conducteur sur la route.
Autonomie de 600 km
Pour obtenir une autonomie WLTP de 600 km avec une batterie d'une capacité de plus de 100 kWh, une bonne aérodynamique est de première importance. Lotus a tiré les leçons du développement de l'hypercar Evija et a doté son « hyper-SUV » – c'est le terme qu'il utilise… – d'un design « poreux » qui favorise la circulation de l'air non seulement autour de la voiture mais aussi à travers. En atteste la présence d'une calandre active, qui arbore le logo Lotus, ainsi que de grandes prises d'air qui canalisent les flux au-dessus du coffre avant et vers les pneus.
Les caméras de recul contribuent aussi à l'efficacité aérodynamique, tout comme les extracteurs d'air derrière les pneus et au sommet des montants D. Lotus ne précise toutefois pas ce que tout cela améliore en terme de Cx. Les Britanniques annoncent aussi que l'originale signature lumineuse à l'avant et à l'arrière fournira des indications sur l'état de la batterie et sur le processus de charge. Même chose pour l'éclairage d'ambiance à l'intérieur, qui pourra avertir les utilisateurs d'un éventuel danger.
Niveau 4 et 800 V
Tous les Eletre, qui seront construits en Chine et arriveront en Europe dès 2023, sont en principe compatibles avec une conduite 100 % autonome. En attestent les capteurs rétractables et les lidars au-dessus des roues avant et sur le toit. Dans un premier temps, Lotus s'en tient toutefois aux exigences du niveau 2+, qui permet de contrôler les mouvements avant et latéraux de la voiture sur voie rapide. Les réglementations des différents marchés mondiaux détermineront si et quand le pilote automatique sera utilisable.
Cela pourra se faire soit lors de la commande, soit par après, via une option « over-the-air ». L'Eletre dispose d'une connexion 5G qui est par ailleurs reliée à une application téléphonique pour déverrouiller la fonction de parking autonome. La liste des dispositifs de sécurité, enfin, est aussi étendue que ce que l'on peut attendre d'un constructeur premium en 2022, tandis que la recharge est possible jusqu'à 350 kW en courant continu et 22 kW en courant alternatif, grâce à l'architecture 800 V.
Plus de 600 ch et moins de 3 secondes
Tout ce qui précède peut sembler aussi peu Lotus que les termes « SUV » et « VE » eux-mêmes, mais l'équipe internationale (avec des implantations en Chine, en Suède, en Allemagne et bien sûr en Grande-Bretagne) affirme avoir tout mis en œuvre pour que l'Eletre se comporte comme une Lotus digne de ce nom. Pour commencer, les deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) développent au moins 600 ch, ce qui permet d'atteindre 100 km/h en moins de 3 secondes.
Comme de coutume, le poids a également retenu l'attention. Grâce à une utilisation intensive (et visible) du carbone et de l'aluminium, les ingénieurs sont parvenus à maintenir le poids de la voiture autour des 2 tonnes, ce qui est beaucoup pour une Lotus, mais peu pour un SUV électrique de ce segment. Les prix devraient démarrer approximativement à 120.000 euros. D'autres variantes et même des freins carbone-céramique seraient en préparation.
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