En 2010, la Zonda Tricolore célébrait le cinquantenaire de la patrouille aérienne de l’armée italienne. En toute logique, sa descendante fait de même, dix ans plus tard. Plus sobre que l’Imola, la Tricolore n’en reste pas moins une ode à l’aérodynamique et à la performance.
Top Gun
Déjà peu avare de sensations et de performances, la Huayra prend encore un peu d’altitude dans la hiérarchie des supercars signées Horacio Pagani. Avec son V12 AMG suralimenté poussé à 828 ch et 1100 Nm, la Tricolore ne fait pas dans le ventilateur mais dans le réacteur ! De quoi hisser les performances à un niveau encore supérieur, un exercice de haute voltige avec seulement deux roues motrices, et des sensations qui ne manqueront pas d’être physiques. Pour transmettre cette furia aux roues arrière, Pagani associe le V12 à une transmission séquentielle à sept vitesses avec un différentiel électromécanique. Quant à la rigidité nécessaire pour encaisser une telle déferlante de couple et des vitesses de passage en courbe annoncées spectaculaires, elle est assurée par la monocoque alliant les matériaux maison Carbo-Titanium et Carbo-Triax. En sus des amortisseurs pilotés et de l’aérodynamique active caractéristique de la Huayra, les prestations de cette Tricolore promettent aux futurs propriétaires des sensations digne de Top Gun… ne manqueront que les Ray-Ban et le casque pour se prendre pour Tom Cruise.
Bien entendu, en bonne fille du vent, la Huayra Tricolore profite d’une carrosserie optimisée et inspirée de l’Aermacchi MB-339 P.A.N. utilisé par la patrouille aérienne italienne. Il en découle un splitter avant plus prononcé pour un appui optimisé, associé à un pare-chocs avant et des extracteurs latéraux revus afin d’offrir une meilleure efficacité de l’intercooler. L’alimentation en air du moteur bénéficie d’une prise d’air redessinée tandis que la poupe arbore un diffuseur majoré et un aileron intégré destiné à équilibrer l’appui entre l’avant et l’arrière. Il reprend des mats au dessin rappelant celui de la dérive verticale de l’Aermacchi. Le mimétisme allant jusqu’à afficher le numéro de la voiture sur leur partie extérieure, à l’instar des avions de la patrouille. Le mimétisme va encore plus loin avec le capot avant équipé d’un tube Pitot, instrument utilisé par les avions pour mesurer la vitesse macroscopique de l'air et déterminer leur état aérodynamique.
Mais qui dit Tricolore dit couleur. Sur une base de bleu carbone translucide, cette édition limitée de la Huayra reçoit un bandeau aux trois couleurs de l’Italie s’extirpant des extracteurs derrière les roues avant pour s’étirer jusqu’aux feux arrière. Exclusives, les jantes présentent un dessin en turbine, rappelant lui aussi l’univers de l’aviation. Dans le même esprit, l’habitacle déjà si particulier cher à la marque se veut encore plus exclusif, avec des éléments en alliage d’aluminium de qualité aérospatiale anodisés en bleu, des sièges en cuir bicolore exclusif blanc et bleu serti de blanc, rouge et vert. Mais le clou du spectacle reste le tableau de bord qui fonctionne avec le tube Pitot externe pour indiquer la vitesse de l'air et vous transforme en véritable pilote de haute voltige. Le tarif aussi relève de la haute voltige, chacun des 3 exemplaires produits réclamant un chèque de 5,5 millions €, hors taxes.
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