Dans la famille Rolls-Royce Droptail, nous connaissions déjà l’Amethyst et La Rose Noire, voici l’Arcadia et une quatrième itération suivra ultérieurement. Comme les deux modèles « sur mesure » qui l’ont précédée, la Rolls-Royce Arcadia Droptail prend les traits d’un cabriolet au style unique qui met en exergue les tendances asiatiques d’Indonésie, de Singapour et du Viêt Nam, régions favorites du client ayant commandé cette création exclusive. Outre une teinte blanche immaculée qui doit sublimer le minimalisme et l’audace de la carrosserie, c’est l’utilisation du bois qui domine l’habitacle.
Minimalisme et élégance
Reprenant la carrosserie des deux premières itérations, cette troisième Rolls-Royce Droptail présente une proue qui fait la part belle à une calandre qui semble taillée à même le bouclier, très large et basse, surmontant une large prise d’air constellée de rectangles chromés tandis que les phares fins et étirés apportent une sérénité bienveillante à cet énorme cabriolet. Seuls le capot, la baie de pare-brise et les parties basses de la carrosserie adoptent une couleur noire contrastée alors que les jantes de 22 pouces rappellent celles du coupé électrique Spectre. Le profil très élégant est marqué par deux « lames » triangulaires qui s’étirent de la fin des portières jusqu’au béquet intégré à la poupe effilée. Lorsqu’il est fermé, le toit s’apparente à une casquette flottante du plus bel effet, elle aussi noire pour ajouter à la fluidité de l’ensemble. Vue de l’arrière, le minimalisme est encore plus prégnant mais réjouit par les deux gigantesques sorties d’échappement, la finesse des feux verticaux et la chaleur contrastante du bois apparent qui habille la partie supérieure de la malle de coffre et le dessous de l’aileron suspendu.
La chaleur du bois
Le bois constitue l’élément central de l’habitacle. Rolls-Royce a jeté son dévolu sur le palissandre Santos Straight Grain pour sa "texture riche". Un choix qui a imposé un véritable défi technique aux artisans de l’officine britannique en raison de son grain incroyablement serré. Très fragile, ce dernier a nécessité la création d’une laque sur mesure pour sa protection à vie, même dans le cadre d’un climat tropical. Pour l’ensemble de l’habillage, 233 pièces de bois ont été nécessaires et ont réclamé plus de 8000 heures de développement. L’essentiel étant l’effet « wahou » saisissant et indéniable de ces boiseries qui allient minimalisme, chaleur et sérénité dans une cabine qui lui combine un cuir de couleur blanche lumineuse et quelques touches de chrome. Seuls le moyeu du volant et le panneau de commandes de la climatisation affichant un contraste noir qui apporte un peu de profondeur.
L’heure de l’ultra-luxe
Si l’intérieur de cette Rolls-Royce Arcadia Droptail fait la part belle à la simplicité intemporelle, sans le moindre écran visible (les compteurs sont analogiques et l’écran d’infodivertissement est masqué derrière un panneau de bois), le clou du spectacle concerne l’horloge sertie dans la planche de bord. Conçue par Rolls-Royce, cette dernière est la plus complexe jamais créée à Goodwood et a nécessité deux ans de développement tandis qu’il faut cinq mois à un artisan horloger pour la monter.
La noblesse du V12
Si ses jantes, sa face avant ou ses proportions peuvent évoquer la Rolls-Royce Spectre électrique, point de batterie gargantuesque sous la peau de cette Arcadia Droptail qui reste fidèle au majestueux V12 de 6,75 l dont la puissance de 600 ch rappelle la version Black Badge de la « petite » Ghost. Avec près de 940 Nm disponibles, le conducteur ne manquera pas de réserve pour faire évoluer ce paquebot avec toute la fluidité et le dynamisme qui siéent à une automobile aussi noble.
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