Scoops / Ferrari SP51 – une 812 GTS roadster unique

Si Ferrari nous a déjà gratifiées de quelques créations en très petite série issues de son département Special Projects (d’où le SP dans l’appellation) avec les SP1 et SP2 Monza et plus récemment la SP3 Daytona, la marque au cheval cabré sait également proposer des modèles uniques commandés par ses clients et qui s’inspirent généralement d’un modèle de compétition ou appartenant au patrimoine exceptionnel de la maison de Maranello. En voici un de plus avec la SP51. Un roadster sans toit qui reprend la mécanique de la Ferrari 812 GTS pour la magnifier sous une carrosserie unique et ô combien plus inspirée !

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Fille du vent et d’antan

Comme il sied à toute Ferrari – moderne – la carrosserie fait l’apologie de la forme au service de la fonction… aérodynamique. Certes les proportions de la 812 GTS « donneuse » s’identifient toujours clairement, mais il n’y a plus le moindre panneau de carrosserie en commun. Et c’est tant mieux ! Car ce roadster – pardon Spider en langage Ferrari – dessiné par le Centro Style de la marque sous la houlette de Flavio Manzoni – excusez du peu – sublime le concept d’une Ferrari découvrable à moteur avant.

Soulagés de la nécessité de caser un quelconque toit, les designers ont pu donner libre cours à leur talent et dessiner deux carénages élégants et jouant un véritable rôle aérodynamique en étant creusés pour mieux rediriger les flux d’air vers le béquet intégré au sommet de la poupe tronquée. De manière générale, on retrouve plusieurs éléments de style déjà vus sur les créations récentes de la marque, mais dans un arrangement particulièrement réussi. Les flancs rappellent ceux de la Portofino M, les ailes arrière singent le galbe de celles de la nouvelle 296 GTB avec davantage de subtilité, mais elle conserve toutefois sa singularité. On appréciera le galbe continu formé par les inserts en carbone du capot avec l’habitacle et les échancrures des carénages arrière. Les dérives aérodynamiques à l’arrière des roues avant rappellent les prototypes d’antan, à l’instar de l’aile reliant les deux carénages – Ferrari parle d’arcs-boutants – derrière les sièges arrière, donnant de faux airs de Targa ou faisant référence aux prototypes d’endurance de la marque dans les années ’60.

Un V12 tonitruant

Sous le capot de cette majestueuse carrosserie se dissimule une véritable cathédrale mécanique, vestige d’une époque bientôt révolue ; un V12. Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de celui de la 812 GTS, repris à l’identique, au même titre que la transmission ou les spécificités du châssis. Avec 800 ch à 8500 tr/min et un couple de 718 Nm dont 80 % sont disponible dès 3500 tr/min, ce V12 6,5 l pousse aussi fort qu’il chante bien au fil des rapports qu’égrène la boîte robotisée à double embrayage et 7 rapports. Les performances de la Ferrari SP51 devraient être du même acabit que la 812 GTS avec moins de 3 secondes pour passer de 0 à 100 km/h et 8,3 s pour atteindre le double. Quant à la vitesse de pointe, vous pouvez compter sur au moins 340 km/h.

Tricolore

Une Ferrari se doit d’être rouge ! Un adage qui perdure, même si dans le cas présent, la Ferrari SP51 s’avère… tricolore. Mais point de Rouge-Blanc-Vert à l’italienne ici. On retrouve la couleur rouge « Rosso Passionale » comme teinte de base, fendue sur toute la longueur de la voiture, en son centre d’une bande bleue enchâssée entre deux liserés blancs. Des « peintures de guerre » inspirées de la Ferrari 410 S de 1955 et qui trouve écho dans l’habitacle également, séparant les deux sièges baquets recouverts d’Alcantara rouge surpiqué de bleu et de blanc.

Comme son nom ne l’indique pas, cette Ferrari SP51 est un projet unique, commandé par un fidèle client/collectionneur de la marque, basé à Taïwan. Et ne rêvez pas, il n’y en aura pas d’autres.