Les personnes condamnées pour conduite en état d'ivresse peuvent se voir infliger une peine alternative sous la forme d'un stage de conduite. Une enquête menée auprès de 600 conducteurs montre aujourd'hui que cette formation réduit considérablement le risque de récidive par rapport à une amende ou au retrait du permis de conduire. La probabilité d'une nouvelle condamnation est de 41 % inférieure à celle d'une peine conventionnelle. Cela correspond aux chiffres de l'étranger.
Parmi les conducteurs ayant fait l'objet d'une enquête, 51% ont récidivé pendant la période concernée. Parmi ceux qui ont reçu une peine conventionnelle, 63% ont de nouveau commis des infractions routières punissables. Dans le groupe des délinquants qui ont suivi un cours, ce pourcentage n'était que de 37 %. De plus, les conducteurs qui ont reçu une peine classique rechutent plus rapidement. Par exemple, 1 000 jours après leur condamnation, environ 25 % des conducteurs qui ont suivi cette formation ont rechuté. Parmi les personnes condamnées à une peine conventionnelle, ce chiffre est d'environ 50 %.
Pas une panacée
L'effet d'un cours de conduite est plus important pour les nouveaux conducteurs. Les conducteurs ayant un casier judiciaire vierge sont les moins susceptibles de rechuter. En cas de récidive, l'effet d'une formation est moins prononcé. L'impact sur les délinquants masculins et féminins est comparable, bien que l'effet favorable soit plus prononcé chez la gente féminine.
Bien que l'impact d'une formation à la conduite soit plus important qu'une peine classique, le taux de récidive reste remarquablement élevé. L'étude soutient donc que cette formation n'est pas une panacée pour les conducteurs pris en état d'ivresse au volant. Par exemple, il semble que les conducteurs qui ont suivi le cours et qui sont à nouveau pris au volant en état d'ivresse, ont un taux moyen d'alcoolémie plus élevé que ceux qui ont reçu une sanction conventionnelle. Il existe souvent un problème de dépendance sur lequel un cours de conduite n'a que peu de contrôle. Pour ces personnes, l'installation d'un éthylotest est généralement une solution plus efficace.
Un permis de conduire à points ?
Les auteurs d'infractions routières qui se trompent devraient être sanctionnés pour éviter qu'ils ne se trompent à nouveau par la suite. Cette étude montre que les sanctions classiques manquent trop souvent ce but, même dans le cas de conducteurs pris en flagrant délit de conduite en état d'ivresse. La formation à la conduite est un facteur atténuant et réduit le risque de récidive, mais l'effet diminue dès que vous êtes pris une deuxième, dixième ou centième fois pour conduite en état d'ivresse.
La coalition Vivaldi a annoncé l'introduction d'un permis de conduire à points pour les conducteurs qui accumulent des infractions. Outre l'intoxication alcoolique, l'accent sera mis sur les excès de vitesse. Mais il reste à étudier l'effet positif d'un tel système.
Source : Vias Institiute
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