Bertrand Baguette fait partie de ces pilotes au parcours atypique. Après avoir été sacré en Formule Renault 3.5 en 2009, il réalisait des essais prometteurs avec Renault F1 mais n’était pas titularisé. Pas suffisamment bankable à l’époque. Sans perspective en Formule 1, le pilote belge décidait alors de donner une orientation plus internationale à sa carrière. Un parcours de globe-trotter qui l’aura donc mené, en 2022, au titre de champion Pilotes avec son équipier japonais dans le très relevé championnat Super GT, équivalent nippon de l’ex-DTM allemand au niveau technique.
Des étincelles à Indianapolis
En 2010, après avoir échoué à accéder à la F1, Bertrand Baguette s’est d’abord exporté aux états-Unis dans le championnat Indycar Series au sein de l’équipe Conquest Racing, dirigée par le Belge Éric Bachelart. Sans équipe pour la saison 2011, Bertrand trouve une place pour les mythiques 500 Miles d’Indianapolis où il se qualifie en 5e ligne avec le Rahal Letterman Lanigan Racing – équipe qui engagera les BMW M Hybrid V8 en IMSA dès 2023 – avant de marquer les esprits en menant l’épreuve à douze tours de l’arrivée. Las, la stratégie adoptée lui imposera un dernier ravitaillement éclair qui le repoussera au septième rang. Une sacrée performance tout de même.
Baguette au pays des baguettes
Bloqué en monoplace, le Belge s’orientait alors vers l’endurance et prenait part au championnat du monde d’endurance en catégorie LMP1 en 2012 avec l’équipe française Onroak Racing. Peu compétitive face aux Audi officielles, l’équipe passait au LMP2 la saison suivante. Un choix gagnant qui le voyait remporter les 24 Heures du Mans et le championnat du Monde en LMP2 en 2013. Faute de volant en LMP1, le pilote de Thimister-Clermont donnait une direction inédite à sa carrière en étant recruté par Honda pour courir au… Japon. Aligné en Super Formula puis en Super GT, Bertrand Baguette y signait de nombreux coups d’éclat sans pour autant pouvoir briguer le titre, faute d’un team suffisamment performant. Il parviendra tout de même à remporter les 1000 km de Suzuka, épreuve phare au Japon.
Champion avec Nissan
Cette saison, délaissé par Honda, Bertrand Baguette prolongeait son aventure nipponne en signant avec Nissan qui engage la nouvelle Z en catégorie reine GT500. Un choix gagnant pour Bertrand, associé à Kazuki Hiramine au sein du Team Impul. Le duo va réaliser une bonne entame de saison et restera en lutte aux avant-postes tout au long de la saison pour finalement offrir le titre à l’équipe qui n’avait plus connu les joies d’un sacre national en Super GT depuis… 1995. Encore un Belge qui gagne dans un championnat très relevé, après Stoffel Vandoorne, champion du Monde en Formula E.
#SUPERGT 2022 Rd.8 もてぎ????
— carenex TEAM IMPUL (@ENEX_TEAMIMPUL) November 6, 2022
????2022シリーズチャンピオン????
獲得しました！✨✨
応援ありがとうございました????#平峰一貴#BertrandBaguette#星野一義#27年ぶり#IMPUL #インパル#CALSONIC#カルソニック#ITOCHUENEX#伊藤忠エネクス #carenex#カーエネクス#IMPULでんき pic.twitter.com/IFFVutduz9
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