Le Moniteur Automobile s'intéresse aux grandes histoires du monde automobile, mais ces chapitres volumineux sont façonnés par les expériences personnelles de nos journalistes. D'où ce retour sur l'année automobile 2024, à travers leurs tops et leurs flops personnels.
La bonne surprise de l’année 2024 : Mercedes E 300 de All-Terrain
J’ai eu l’occasion de conduire un florilège de voitures fantastiques, allant d’un SUV économique comme le Dacia Duster à une supercar puissante comme la Lambo Revuelto. En 2024, j’ai également conduit de nombreuses excellentes électriques, de la branchée Renault 5 E-Tech Electric à l’étonnante Lotus Emeya. Mais si vous me demandez quelle voiture je choisirais personnellement, même pour l’éternité, je me tournerais plutôt vers la Mercedes Classe E Break, en version aventureuse All-Terrain et équipée d’un Diesel hybride rechargeable.
La Mercedes Classe E incarne à mes yeux le luxe et le confort, la version break le transport familial, pratique et ingénieux, la version All-Terrain l’aventure et le moteur hybride rechargeable la liberté. Que ce soit en ville, en mode électrique, sur l’Autobahn à pleine vitesse ou dans les montagnes, peu de voitures modernes sont capables d’un tel éventail de capacités.
Plus belle voiture de l’année 2024 : Bugatti Tourbillon (l'intérieur)
Que les constructeurs jouent la carte de la nostalgie pour séduire les hésitants à passer à l’électrique, je ne peux qu’applaudir. Surtout lorsque c’est fait de la manière dont Renault positionne actuellement ses électriques sur le marché : les R4 et R5 allient en effet une esthétique rétro cool à une modernité convaincante. C’est particulièrement stratégique face à l’afflux de voitures génériques issues des chaînes de production automatisées des marques chinoises, dont tous les modèles semblent sortis du même moule. Les lois de l’aérodynamique s’opposent de plus en plus souvent à la beauté : ni la Ferrari F80 ni la McLaren W1 n’atteignent le facteur X de leurs prédécesseurs.
Bugatti réussit mieux avec la nouvelle Tourbillon, que j’ai pu découvrir lors du lancement exclusif à Molsheim. Son design compact est visuellement autant percutant qu’élégant et son V16 hybride rechargeable stimule les autres sens, mais c’est l’intérieur qui m’a réellement transporté. Notamment parce qu’il n’y a aucun écran à l’horizon. Mais un écrin !
La bonne blague de l’année 2024 : Aston Martin DBX707
Traverser l’Italie au volant d’une Lamborghini Countach, c’était un rêve d’enfant qui s’est réalisé. D’autant plus que de nombreux récits décevants se sont en fait révélés exagérés. Le cockpit est plus confortable qu’on ne le pense. Et une fois chaude, la boîte de vitesses se manipule avec une grande fluidité. Mais bien sûr, tout cela est sublimé par ce V12 rugissant qui vibre derrière, dans le dos. Je ressens encore ces papillons caractéristiques d’un coup de foudre. Étant enfant, j’étais pourtant dans le camp Ferrari, et donc la Testarossa est la prochaine sur ma liste de souhaits.
Mais si je me limite au pur plaisir de conduire que j’ai éprouvé cette année, la Hyundai Ioniq 5 N mérite une mention honorable. C’est de loin l’électrique le plus fun avec lequel j’ai roulé sur circuit. Mais le vainqueur final et quelque peu surprenant est l’Aston Martin DBX707. Ce SUV est certes trop lourd et trop haut, mais il est doté d’un comportement routier associant un confort raffiné à une véritable hargne de hooligan. Il donne en effet presque l’impression de conduire une WRC surdimensionnée, mais… avec un gros V8 sous le capot.
La déception de l’année 2024 : Audi Brussels
L’industrie automobile européenne traverse une période difficile, une situation économique qui entraîne beaucoup de souffrance sociale. Car derrière chaque voiture qui sort de l’usine, il y a des gens comme vous et moi. Des personnes qui consacrent toute leur vie à une usine. Ce qui est arrivé à Van Hool, le constructeur de bus, était terrible, mais le déclin du site Audi Brussels me touche personnellement. La rédaction du Moniteur Automobile, longtemps située à Forest, se trouvait à quelques pas de cette usine ultramoderne et constamment en évolution
J’espère aussi voir plus d’inspiration chez les gestionnaires de nos infrastructures, car les monstruosités dans lesquelles nos routes se transforment ces dernières années m’agacent profondément. J’ai toujours pensé que la mobilité était la solution, à la fois pour la sécurité et l’environnement. Mais dans la pratique, on voit de plus en plus de constructions confuses où la plupart des usagers de la route se perdent désespérément. Et où les chauffards prospèrent. En parlant de chauffards : où va Elon Musk ?
La promesse pour 2025 : Formule 1
La saison de Formule 1 passée a été un régal. Voir différents vainqueurs dans différentes équipes, où les détails (comme le talent d’un pilote d’exception comme Max Verstappen) faisaient la différence, était captivant. Et en 2025, les écarts pourraient encore se réduire, car les équipes travaillent déjà sur les nouveaux règlements qui seront introduits en 2026. Je suis particulièrement curieux de voir ce que Lewis Hamilton accomplira chez la Scuderia Ferrari.
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