Le Moniteur Automobile s'intéresse aux grandes histoires du monde automobile, mais ces chapitres volumineux sont façonnés par les expériences personnelles de nos journalistes. D'où ce retour sur l'année automobile 2024, à travers leurs tops et leurs flops personnels.
La bonne surprise de l’année 2024: MG 3 Hybrid+
En descendant de la MG 3, je me suis rendu à l’évidence : si je devais m’acheter une voiture neuve, celle-ci figurerait dans mon Top 3. C’est de cela dont le marché a besoin : des compactes hybrides, boîte automatique, consommant moins de 5 l/100 km réels, vendues (en prix de départ) à moins de 20.000 €, plaisantes à conduire et garanties 7 ans. En plus, elle a une bonne bouille et elle a de la pêche ! Heureuseument pour la concurrence, il ne s’agit pas d’un premier prix de beauté. Sympa, mais passe-partout. Une Yaris Hybrid reste plus sexy. Pour combien de temps ?
Plus belle voiture de l’année 2024 : Morgan Silhouette
Les sportives parfaites ne m’ont jamais trop intéressé. J’entends par là les record-cars du Nürburgring et autres bolides tellement puissants qu’ils recourent tous aux 4 roues motrices. Je préfère quand ça vrille un peu, quitte à flirter avec un certain manque de réalisme. C’est cela, non, une voiture de rêve ? J’ai retrouvé cet élan de passion dans la série très spéciale lancée par Morgan et collaboration avec Pininfarina, car seulement 50 unités de cette Silhouette seront construites. Le coup de foudre est purement visuel : pas de pare-brise, capot si long et jantes pleines. Et sonore, aussi, car c’est un six cylindres qui crépite et grogne là-dessous. Sans oublier un habitacle à la finition de fou.
La bonne blague de l’année 2024 : Lexus LM 350h 4WD
Je ne pensais pas qu’ils oseraient la commercialiser en Europe, mais apparemment il existerait un peu de demande, dans le monde du transport V.I.P. !? J’ai tout fait pour chiper l’essai à la barbe de mes collègues et découvrir cette espèce de cargo de luxe à la japonaise. Tellement bizarre et cher (jusqu’à 147.000 €) qu’il en devient attachant. En tout cas, un tel confort à bord d’un véhicule est extrêmement rare. Et ce monstre de 5,13 m et 2,4 T consomme 7,5 l/100 km d’essence grâce à son moteur hybride. Je l’ai autant apprécié au volant que vautré dans les lounge chairs digne d’une First Class aérienne.
La déception de l’année 2024 : L’industrie automobile européenne
Ces derniers temps, les constructeurs automobiles européens sont comme le lapin au milieu de la route, figés par les phares de l’auto qui leur fonce dessus. Cette auto en question est construite en Chine et au volant il y a Ursula von Der leyen, la Présidente de l’Union européenne, pied au plancher. On le sent partout, des bureaux des états-majors jusque dans la concessions du coin: c’est tendu, menaçant. Les soucis de Stellantis font craindre le pire pour certaines marques. Pour d’autres, c’est déjà plié, je pense aussi et surtout aux ouvriers d’Audi Brussels qui eux sont déjà condamnés à l’abattoir social. Parmi les accessoiristes, on pense aussi aux problèmes de BBS, Recaro, Michelin ou Bosch. Terrible…
Le vœu pour 2025 : plus de « nouvelles thermiques »
L’idée s’installe dans le milieu : non, l’électrique ne peut répondre à tous les maux du monde de l’automobile en Europe. Pas en tant que motorisation exclusive, en tout cas.
Trop chère pour ça. Forcément les constructeurs se rappellent des vertus des petits moteurs thermiques, assistés ou pas par un moteur électrique. Et l’interdiction des nouveaux moteurs thermiques à partir de 2035 ? Les doutes s’installent, un peu partout. Une clause de revoyure (prévue en 2026) pourraient rebattre les cartes. On devrait donc voir arriver de nouvelles petites voitures à moteur thermique (exemple : la Fiat 500 e qui se "re-fossilise") qui cohabiteront, dans les showrooms, avec les électriques, plus longtemps que prévu.
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