Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Cédric Derèse s'interroge sur les fluctuations des tarifs.
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Avez-vous remarqué que, comme les actions en bourse ou la cote de popularité des influenceurs, les prix des autos sont devenus très volatils ? Rien de neuf, me direz-vous, concernant les occasions, dont les prix fluctuaient déjà au gré des nouvelles règles environnementales, de la fiscalité, des stocks ou plus généralement de l’offre et de la demande. En revanche, ce phénomène qui se cantonnait auparavant au marché de la seconde main semble aujourd’hui toucher de plein fouet le marché du neuf. Un exemple ? Tesla ! Consultez aujourd’hui le prix en ligne d’un Model Y, par exemple, et refaites l’expérience dans quelques jours… Vous ne trouverez sans doute plus les mêmes chiffres.
L’expérience d’un ami ayant récemment acquis le dernier « petit » SUV de la Silicone Valley m’a fait prendre conscience d’une chose, les voitures neuves – convenons ici qu’il s’agit principalement de modèles 100% électriques – se vendent désormais comme l’or, les énergies ou les victuailles de la pêche : au prix du jour. Entre la validation de sa commande (en ligne, forcément) et le moment où il me l’annonçait, le prix du modèle convoité avait baissé de 2000 € ! De quoi l’agacer bien sûr… mais pas au point que vous imaginez, l’ami en question me faisant part, dans le même temps, de la plus-value qu’il venait de réaliser à la revente de son « ancienne » voiture, une familiale à batterie devenue très prisée – de par son titre de voiture de l’année 2022 sans doute – revendue après quelques mois, et avec quelques milliers de kilomètres ajoutés au compteur, à prix surévalué. Juste parce que les tarifs officiels de Kia avaient, entre-temps, grimpé de 20% !
Bref. Tout cela pour dire que, comme au casino, il semblerait qu’on puisse aujourd’hui gagner - ou perdre - de l’argent avec un simple bon de commande. Comme avant, en spéculant sur les modèles ou les éditions spéciales de certains constructeurs de prestige en somme, mais dans une sphère de marché beaucoup moins élitiste, celle de « nos » voitures de tous les jours. Reste juste à celui qui tente le tapis, à avoir le nez fin. Ou parier sur la chance. Qui aurait ainsi pur prédire qu’une Toyota bZ4X – encore une électrique ! – affichée 49.920 € en version de base à son lancement (en juillet 2022) vaudrait aujourd’hui 59.820 € au tarif officiel ? Pas moi en tout cas…
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