Un Cayenne GTS, pour quoi faire ? Disons-le tout de go, cette version apparaît comme la plus homogène de la gamme, distillant un plaisir de conduite étonnant, caractérisé par un châssis à la précision millimétrique, à la direction vive, précise, «communicante » et à des mouvements de caisse extraordinairement bien jugulés. Le V8 atmosphérique de 4.8 litres est repris de la Panamera du même nom, mais la légère baisse de puissance de 430 à 420 ch est due à des flux thermiques et d'air moins favorables dans le SUV. Pas de quoi fouetter un chat, car sa courbe de couple affiche toujours un pic de 515 Nm.
Quant à notre exemplaire d'essai, bardé d'aides, il faut lui reconnaître un dynamisme inattendu. L'accord moteur/boîte «courte» est un régal, magnifié par le Sound Symposium qui laisse remonter les vocalises du V8 dans l'habitacle via les montants de pare-brise pour une ambiance sans équivoque. La direction est un autre de ses points forts, linéaire, précise, permettant à chaque instant de savoir où se trouvent précisément les roues avant et quelle adhérence elles rencontrent. Le potentiel du train avant semble insondable et jamais il ne croule sous l'effort, accentuant là encore la précision de conduite.
Le Cayenne GTS est parfois victime de dédoublement de la personnalité. Civilisé, relativement discret, il sait se montrer confortable et posé en usage quotidien. Mais si l'humeur de son conducteur se fait joueuse, il peut alors, s'il est équipé de quelques options indispensables et... fort chères, révéler un tout autre visage, du genre de celui qui ne fait pas semblant et qui possède quelques prédispositions à la conduite sportive malgré une masse non négligeable. C'est sans doute là que s'exprime le talent de ses metteurs au point. Une révélation, assurément.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1527 du 11 juillet 2012.
Dans cet article : Porsche, Porsche Cayenne