Après la Seconde Guerre mondiale, Jaguar lance la XK, suivie de la E-Type au début des années 60. D’abord prévue en tant que coupé, cette dernière devient vite une icône. Il faut dire qu’à l’époque, malgré un positionnement plutôt haut de gamme, elle est proposée à un tarif raisonnable. Cela explique sans doute en partie son succès immédiat et son aura dans l’histoire de l’automobile. Lui donner une succession est donc d’autant plus difficile. Une tâche encore compliquée par les nombreuses tribulations (et reprises) de la marque, qui font que le projet aura été à maintes reprises postposé… jusqu’il y a 5 ans, quand Jaguar et Land Rover passent sous le contrôle de l’Indien Tata, dont le patron, Ratan Tata, promet de donner un successeur à la Type E. Ce n’était donc pas une galéjade !
Le lancement de la F-Type s’est finalement déroulé dans l’ordre inverse, puisque le prototype C-X 16 dont elle est issue était à l’origine un coupé. Cette variante fermée sera d’ailleurs lancée d’ici quelques mois. Mais en positionnant son nouveau modèle dans ce que l’on pourrait appeler un «vide» entre deux segments, celui des Porsche Boxster/Cayman et de la 911, on peut dire que Jaguar s’est montré fin stratège. Certes, la F-Type est nettement plus onéreuse que la plus abordable des Porsche, mais elle est bien meilleur marché que la mythique 911. Ainsi, la version de haut de gamme de l’anglaise coûte un peu plus de 100.000 €, soit un fifrelin de moins que la plupart des modèles rivaux. Si l’on s’en tient strictement aux modèles n’oeffrant que deux places, la concurrence n’est d’ailleurs guère nombreuse. Citons les inévitables Audi R8 et Porsche 911 (même si cette dernière dispose de deux strapontins d’appoint, il est difficile de l’appeler une 2+2), voire les Mercedes SLK et SL ou encore les Aston Martin Vantage Roadster ou Corvette C6 Cabrio, cette dernière étant en fin de carrière. Les Ferrari 458, Lamborghini Gallardo et McLaren MP4-12C dans leurs versions découvrables évoluent dans une autre tranche de prix et de performances! Les puristes pourraient y ajouter les Morgan et autres Wiesmann, à la diffusion anecdotique.
Reste qu’en ces temps de crise, réunir ces voitures pour un comparatif n’a pas été une sinécure. Les deux Mercedes et l’Aston n’étant pas disponibles, il nous restait l’Audi R8 Spyder et la Porsche 911 Carrera S Cabrio. Vous aurez par ailleurs remarqué que le modèle apparaissant dans notre reportage photos est une 4S, la 2S n’étant plus disponible au moment de notre confrontation. Rassurez-vous, les performances et les tarifs mentionnés sont bien ceux d’une 2S.
Dans cet article : Porsche, Porsche 911 , Jaguar, Jaguar F-Type , Audi, Audi R8
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