Essai comparatif / Le Volkswagen Tiguan face à 5 rivaux

Ce qui aurait pu se transformer en aventure sans lendemain pour Volkswagen s’est révélé être le point de départ d’un longue lignée. Même dans ses meilleures prévisions, le géant allemand ne devait pas s’attendre à écouler autant de Tiguan. Lancé en 2007, à l’aube de l’éclosion du genre SUV, le jeune aventurier a finalement été produit à près de 2,8 millions d’unités. Mieux: malgré une concurrence devenue de plus en plus nombreuse et compétitive au fil de sa carrière, le Tiguan n’a jamais montré de signe d’essoufflement. Jusqu’à son remplacement à l’âge respectable de 9 ans, ce qui aurait pu le reléguer dans le placard au titre de vieillerie dans un segment aussi dynamique que celui des SUV moyens, il figurait encore dans le peloton de tête des ventes sur de nombreux grands marchés. Surtout en Allemagne, véritable dévoreuse de Tiguan, qui aura absorbé à elle seule un quart de la production. L’usine tournant toujours à plein régime, Volkswagen a pris son temps pour remplacer le modèle, qui est devenu aussi primordial que les Golf, Passat et Polo malgré un pedigree à la liste d’ancêtres nettement moins fournie… Laps de temps mis à profit pour peaufiner techniquement la descendance, qui se pose en référence technologique du segment, jusqu’à en faire rougir d’envie les modèles étiquetés/tarifés «premium». Mais également pour envisager le développement d’une famille complète, dont ce nouveau Tiguan constitue le point de départ. On aura le temps d’en reparler…

Durant sa longue carrière, le premier Tiguan du nom a souvent dû batailler ferme avec deux autres pionniers du segment: le Nissan Qashqai et le Hyundai Tucson (ou ix35 selon la période…). En offrant des équipements modernes haut de gamme quitte à voir son tarif s’envoler, ce dernier a anticipé la stratégie adoptée par Volkswagen pour son nouveau Tiguan. La confrontation était inévitable. Nous avions également convié le cousin Kia Sportage à la fête. En raison d’agendas incompatibles, il a finalement confié une procuration à son Hyundai de cousin, techniquement très proche. Quant au Qashai, l’autre grande pointure du segment, il est lui aussi présent par procuration: il se retrouve caché derrière le (grand) logo Renault et le dessin original que Laurens van den Acker a imaginé pour le Kadjar, le «cousin siamois» du Qashqai. Le Tiguan se retrouve donc finalement le seul Européen de pure souche de notre confrontation. Car les autres références conviées font elles aussi souffler un vent asiatique sur nos contrées: le Honda CR-V, invité en guise d’étalon pour les aspects pratiques; le Mazda CX-5, mandé pour ses talents d’équilibriste, et le Subaru Forester, appelé ici au titre de garde des sceaux.