- Avis Rédaction 16.70 /20
Conclure l’essai d’une telle nouveauté, c’est prendre des risques, notamment celui d’être mis au ban du monde automobile par réseaux sociaux interposés (ce qui reste préférable au badigeonnage de goudron et de plumes sur la place publique) par les défenseurs les plus irréductibles de la brigade M. Mais il y a des évidences. Par exemple, que la BMW i5 M60 xDrive est parvenue à nous impressionner, au point de nous renvoyer en 1988, lorsque nous découvrions la M5 E34 et son trésor mécanique, le six-en-ligne de 315 ch. Une berline assez ordinaire mais à la sportivité exacerbée, suffisamment véloce en tout cas pour prendre l’aspiration des coupés sportifs très musclés. Une teigne cachée sous une ligne sage, un loup déguisé en agneau que seuls les connaisseurs étaient capables de repérer. Une impression que l’on ressent à nouveau aujourd’hui avec cette électrique. Un anonymat accentué par le fait que BMW, contrairement au rival étoilé, utilise une carrosserie commune entre ses «5» purement électriques et ses thermiques classiques.
LE CONCEPT
Certes, nous n’irons pas jusqu’à prétendre que l’on peut vadrouiller en i5 M60 xDrive sans, au moins, attirer l’attention. C’est que le vaisseau est imposant. La huitième génération de la Série 5 repose sur un empattement étiré de 2 cm et la longueur hors tout gagne pas moins de 10 cm. Elle est aussi plus large de 3 cm. À titre de comparaison, ses plus de 5 mètres la rendent plus longue que la Série 7 génération Bangle (E65, 2001). Nouvelle preuve – s’il en fallait encore – que si les logements et les rues rétrécissent, ce n’est pas le cas des voitures…
Au niveau des spécificités esthétiques de la 5 électrique, le tour du propriétaire est vite fait et se résume à une calandre fermée et quelques logos «i». Cette version supérieure M60 se pare, en plus, de détails plus subtils, comme des naseaux de calandre différents (et moins opulents que sur une Série 7). Du coup, même si nous ne pensions pas pouvoir écrire cela un jour, l’éclairage des contours de cette calandre - baptisé pompeusement «Iconic Glow» - lui sied plutôt bien. Le bouclier avant est optimisé sur le plan aérodynamique par l’ajout d’ouïes latérales qui, entre autres, divisent le flux d’air pénétrant pour envelopper les roues. Ces dernières, les modèles Aerodynamik bicolores et disponibles en deux tons (noirs mat et brillant), existent en 20 et 21’’. Elles laissent admirer les étriers de frein peints en rouge ou bleu. Le flux d’air filant sous la voiture est canalisé vers le diffuseur. La malle de coffre est surlignée d’une lèvre en carbone. Tous ces appendices œuvrent pour un Cx remarquablement bas de 0,23. Une valeur cruciale quand on sait combien, conjointement à la surface frontale, elle peut avoir avoir une influence (négative ou positive selon les valeurs) sur la consommation d’électricité, surtout à haute vitesse.
- Mise au point châssis/suspensions
- Performances de très haut niveau
- Plaisir de conduire, vraiment
- Sonorités iconiques grotesques
- Rapport prix/équipement, prix de base
- Beaucoup d’options fort chères
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