Essai détaillé / Dacia Duster Hybrid: Le temps de l’hybridation

Quel succès! 13 ans après son lancement, le Dacia Duster est devenu l’une des belles histoires de la marque franco-roumaine avec 2,4 millions d’exemplaires vendus. Imaginez que l’usine de Pitești en Roumanie sort chaque jour près de 1.000 Duster, soit environ un véhicule toutes les minutes. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance si l’on se souvient de certaines réactions moqueuses à l’encontre de ce petit SUV lors de sa commercialisation chez nous. Spartiate et rustique, il allait pourtant faire le bonheur des professionnels, mais séduire également pas mal d’automobilistes en quête d’un engin solide et abordable. Sa deuxième génération s’habillera de lignes plus soignées et adoptera certaines assistances de conduite. Enfin, le dernier venu, troisième du nom, s’offre une apparence encore plus cossue alors que les écrans digitaux ont par ailleurs pris le pouvoir dans l’habitacle.

LE CONCEPT

Pour concevoir cette troisième génération de Duster, Dacia est allé puiser dans le stock des pièces du groupe Renault pour en retenir, logiquement, la plateforme CMF-B. Celle-ci est déjà largement utilisée par Renault pour l’Arkana et le Captur mais aussi par Dacia pour le Jogger et la Sandero. Trois motorisations sont proposées: l’Eco-G 1.0 TCe (100 ch – 170 Nm) en entrée de gamme avec son réservoir LPG qui lui permet d’annoncer une autonomie de 1400 km, le classique 1.2 TCe (130 ch – 230 Nm) et enfin le 1.6 hybride de 140 ch présenté dans cet essai détaillé. Toutes ces versions sont des tractions, mais il existe une déclinaison à quatre roues motrices avec le 1.2 TCe qui intéressera davantage les ruraux et montagnards. Or ceux-ci feront auront peut-être davantage de remords à l’heure de mettre à mal leur monture. En effet, cette troisième génération de Duster joue davantage la carte esthétique avec un design puissant accentué par la simplicité des formes et des volumes: une face avant très verticale, des passages de roues avec des pans coupés nets et un large hayon arrière marqué par des feux fumés. Le tout est encore et toujours parfaitement protégé par les protections latérales de bas de caisse alors que les skis avant et arrière sont teintés dans la masse. Tous ces éléments sont réalisés dans un nouveau matériau robuste, appelé Starkle, qui comprend jusqu’à 20% de matière issue du recyclage. Cela se traduit par des particules de couleur blanche qui donne un effet pailleté dans les boucliers, Dacia ayant délibérément choisi de ne pas faire usage d’une couche de peinture supplémentaire pour les cacher. Dans le même esprit, la notice d’utilisation réduite de taille permet de limiter le recours au papier, la version digitale complète étant disponible via l’application My Dacia. Notons encore que pour les plus aventuriers d’entre vous, il est possible de commander le Pack Sleep qui comprend un lit deux places, qui peut se déployer en moins de deux minutes, une tablette et un espace de stockage.