- Avis Rédaction /20
À l'instar de la Fiesta, du B-Max et de l'EcoSport, le Tourneo Courier repose sur la plate-forme Global B de Ford. Il conserve d'ailleurs l'empattement des deux premières (2489 mm) et ses liaisons au sol respectent un schéma éprouvé: architecture pseudo- McPherson à l'avant et essieu de torsion à l'arrière. En longueur hors tout, s'il reste plus court qu'un EcoSport, le Courier supplante par contre le B-Max de près de 10 cm. Il s'avère aussi nettement plus haut qu'un EcoSport (1,72 m contre 1,66 m). Sous son capot, Ford semble privilégier la prudence avec une offre plus menue que celle des Fiesta et B-Max. En essence, le Tourneo Courier profite d'un seul moteur: le désormais incontournable 1.0 EcoBoost, dans sa version 100 ch. Le petit transporteur n'a donc pas droit à une version 120 ou 125 ch; dommage pour un véhicule amené à circuler chargé et partir en vacances. En Diesel, l'acheteur opérera son choix entre le 1.5 TDCi 75 et le 1.6 TDCi 95, ce dernier occupant le présent essai. Ce n'est sans doute qu'un hasard, mais, comme les Bipper, Nemo et Qubo, le Tourneo Courier est assemblé en Turquie et non en Roumanie comme le B-Max.
La mécanique : 122/160
Le choix du 1.6 TDCi dans sa version 95 ch et 215 Nm est judicieux dans le cas du Tourneo Courier. Suffisamment puissant, élastique et sobre, il ne demande simplement que de jouer de la boîte pour relancer la voiture lors d'un dépassement ou d'une reprise. Dépourvu de 6e vitesse et de la possibilité d'une transmission automatique, il s'avère agréable à conduire pour peu que l'on ne le pousse pas excessivement, auquel cas son niveau sonore vous le fait savoir.
La tenue de route : 118/160
Ford est parvenu à rigidifier efficacement la caisse du petit Tourneo, notamment par l'emploi de plus de 50% d'acier à haute résistance dans la composition de sa structure. Profitant des liaisons au sol du B-Max et, par ricochet, d'une Fiesta, il se démarque par un agrément très automobile, loin d'un simple utilitaire. Ses grands disques avant de 278 mm sécurisent les arrêts et les gardiens électroniques veillent au grain. Car le Tourneo Courier invite parfois à en rajouter dans les virages!
La sécurité : 144/200
Comme le B-Max, le Tourneo Courier propose, entre autres, l'ABS, l'ESP, l'aide au démarrage en côte, un dispositif d'atténuation d'un choc en cas de collision et la surveillance de la pression des pneus. Les 6 airbags peuvent être complétés d'un 7e (genoux du conducteur). Par contre, l'Active City Stop n'est pas proposé. Ford compense en partie par un contrôle de la remorque (Trailer Sway Control, si attache optionnelle Ford). Aux tests Euro-NCAP, le petit Tourneo se contente de 4 étoiles.
Le confort : 153/200
Le degré de confort vécu à bord du Tourneo Courier découle d'abord de ses liaisons au sol de qualité, celles des Fiesta, B-Max et Ecosport. Pour le reste, les sièges avant sont agréables, tous les gabarits sont efficacement installés, mais la banquette est un peu mince sur une longue distance. Par contre, les occupants arrière disposent de beaucoup d'espace, deux adultes et un enfant s'y sentiront à l'aise. L'insonorisation est soignée, en tout cas pour un véhicule aux volumes d'utilitaire.
Le sens pratique : 133/160
Les deux portes latérales coulissantes et l'immense hayon facilitent la gestion du grand espace disponible. La planche à chapeaux permet de séparer les objets fragiles des autres, une capucine accueille les manteaux et les tablettes de sièges raviront les enfants/ados. La banquette se replie contre les assises avant, libérant un bel espace, mais on ne peut les enlever, ce qui ne rend pas service lors des «transports exceptionnels». Impossible, aussi, de rabattre le dossier du passager avant.
Le budget : 89/120
Pas vraiment donné, le Tourneo Courier 1.6 TDCi Titanium avance cependant un rapport qualité/prix assez tentant et plus intéressant que celui de ses concurrents. Il vaut 1.900 euros de moins qu'un Tourneo Connect équivalent, ce qui fera sans doute hésiter les acheteurs sensibles au rapport prix/taille, et environ 2.000 euros de moins qu'un B-Max, plus innovant mais moins volumineux. Les intervalles d'entretien passent à 30.000 km (ou un an), soit 10.000 de plus que les Fiesta, B-Max et Ecosport.
Conclusion : 759/1000
Le baby Tourneo n'a pas qu'un volume intelligent et joliment garni à offrir. Jouissant de l'expérience routière du constructeur à l'ovale, ce transporteur compact se déplace avec l'habileté d'une citadine dynamique, et ce dans un certain confort. Il ne devrait donc pas éprouver trop de difficulté à s'imposer dans son (petit) segment et, en tout cas, séduire parents, sportifs et/ou bricoleurs. De là à lui prédire la voie royale, ce serait oublier la concurrence de la catégorie supérieure - un Tourneo Connect 1.6 TDCi Titanium ne coûte finalement que 1.900 euros de plus - garante de plus d'espace et de modularité. Mais sa bouille sympathique, son excellent rapport encombrement/habitabilité et un sentiment d'épatante simplicité créeront la différence aux yeux des citadins.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1584 du 17 septembre 2014.
Dans cet article : Ford, Ford Tourneo