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Essai détaillé / Opel Astra Electric: Minimum syndical

Rédigé par Frédéric Kevers le

L’Astra a droit à une nouvelle variante électrique qui profite d’une autonomie officielle dépassant la barre psychologique des 400 km. Cette Opel est-elle compétitive pour autant? Poser la question… Texte: Frédéric Kevers | Photos: Jonathan Godin

  • Avis Rédaction /20

Appartenant au groupe Stellantis, Opel pioche logiquement dans la banque d’organes de la galaxie franco-italo-germano-américaine pour composer ses gammes. Sans surprise, l’Opel Astra dernière du nom se résume donc à une Peugeot 308 au look plus sage et germanique, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Un cousinage technique et technologique qui vaut à l’Astra Electric de bénéficier de la dernière mouture de la chaîne cinématique électrique dont ont déjà profité d’autres modèles du groupe, à commencer par la petite sœur Corsa Electric. Par rapport à sa définition initiale, le moteur a gagné quelques chevaux et la batterie quelques kilowattheures avec en prime une gestion logicielle optimisée. Mais tout cela suffit-il pour offrir un agrément et une polyvalence à la hauteur d’une concurrence qui s’étoffe de mois en mois, que le badge soit européen ou… chinois? Nous avons donc voulu vérifier par nous-mêmes si le pas franchi était suffisant ou non.

LE CONCEPT
Intrinsèquement, cette nouvelle Astra Electric n’implique pas de changement fondamental par rapport aux versions dotées d’une motorisation thermique ou hybride rechargeable. Le moteur électrique reste implanté à l’avant et entraîne les seules roues antérieures. À l’instar de la petite Corsa qui n’est autre qu’une Peugeot 208 recarrossée, la dernière Astra en date est directement apparentée à la Peugeot 308 dont on retrouve les proportions générales, surtout en vue de plein profil. Mais là où la Française fait dans l’esbrouffe et la sophistication  en termes de design, l’allemande affiche une ligne plus sobre mais pas dénuée de personnalité avec notamment le fameux Opel Vizor à l’avant et le plus subtil Opel Compass qui dicte l’arrête centrale du capot et le troisième feu stop vertical. Il en va de même dans l’habitacle où l’Astra oppose un certain classicisme dans son aménagement au i-Cockpit de sa cousine sochalienne qui fait couler tant d’encre. Las, si l’Opel propose une interprétation très différente sur le plan visuel, les contraintes techniques ont imposé les mêmes tares à l’Astra qu’à la 308. Comprenez qu’elle aussi doit se contenter d’une habitabilité réduite à l’arrière et d’une visibilité périphérique en régression par rapport à la génération précédente. Autre bémol, la banquette reste rabattable mais en deux parties 60/40 et non plus trois 40/20/40, ce qui nuit un peu aux aspects pratiques chers aux acheteurs traditionnels d’une Astra. Enfin, si le coffre des versions thermiques conserve un volume similaire (367 l au lieu de 370 l précédemment), la variante électrique doit se contenter d’une capacité de chargement ramenée à 267 l seulement en raison de l’encombrement de la batterie. De quoi sérieusement entamer la vocation réellement familiale de cette Astra Electric.

Dans cet article : Opel, Opel Astra

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