Essai détaillé / Opel Insignia 2.0 T & 2.0 CDTI

Dans ses deux versions de carrosserie, à 4,83 m de long, 1,86m de large et 1,50 m de haut, l'Insignia est l'une des plus grandes du segment, presque à égalité avec la Ford Mondeo, plus longue de 1 cm. Par ailleurs, le dessin de la carrosserie est aussi plaisant qu'efficace sur le plan aérodynamique, avec en l'occurrence un Cx de 0,27. Le châssis de l'Insignia reprend les principes généraux de sa devancière, la Vectra, avec quelques retouches ici et là. Pour réduire le poids non suspendu, certaines pièces de la suspension sont réalisées en aluminium. Le FlexRide est proposé sur la 2 litres turbo et les deux plus puissants Diesel. Le coeur de cette suspension programmable, appelé châssis mécatronique par Opel, est le module DMC. À partir de divers paramètres mesurés, il est capable d'identifier 11 situations de conduite, dans lesquelles il est également tenu compte du style de conduite. Le conducteur peut régler manuellement le système en sélectionnant le mode Tour, Normal ou Sport.

Conduite : 2.0 T AWD 148/200 - 2.0 CDTI 160 140/200

L'Insignia dispose de deux excellents moteurs. On connaissait déjà le 2 litres turbo de la GT, mais il est ici plus civilisé et offre plus de couple. Le nouveau 2 litres turbo Diesel est puissant, souple et silencieux. Mais l'Insignia est lourde et cela se voit à ses performances. La commande de boîte est précise, mais manque d'agrément (surtout celle de la 2.0T), tandis que l'étagement des rapports de la CDTI est exagérément long. La direction, à nouveau à assistance entièrement hydraulique, offre de bonnes sensations.

Sécurité : 2.0 T AWD 172/200 - 2.0 CDTI 160 148/200

Toutes les roues sont équipées de freins à disque, ventilés à l'avant (Diesel) ou partout (2.0 T - mais les freins de cette dernière nous ont semblé moins endurants). Bon dosage dans les deux cas. La tenue de route de cette Opel est excellente, y compris en Diesel «traction». La motricité est naturellement encore meilleure en 4x4, ainsi que le comportement en virage. L'éclairage AFL est très performant. L'Insignia a réalisé d'excellents scores aux tests EuroNCAP, surtout pour ses occupants; pour les usagers vulnérables, elle manifeste un peu moins d'empathie.

Confort : 2.0 T AWD 156/200 - 2.0 CDTI 160 148/200

Nos deux voitures étaient dotées de l'option FlexRide, qui vaut très certainement la peine. Chacun peut trouver son bonheur grâce aux excellents sièges. L'habitabilité est moins impressionnante pour une si grande voiture, surtout à l'arrière. L'insonorisation est soignée, y compris dans la turbo Diesel. La climatisation électronique bi-zone fonctionne bien, mais la puissance de la ventilation ne nous a pas vraiment emballés.

Fonctionnalité : 136/200

L'accès à l'avant s'effectue normalement, mais la ligne de pavillon fuyante à l'arrière est plus gênante et les rétroviseurs trop petits ne pallient en rien la visibilité vers l'arrière, exécrable. Le compartiment à bagages est correct pour la classe, mais la baie de chargement peut constituer un handicap (une variante 5 portes est disponible). La banquette est rabattable et dotée d'une trappe à skis. Les instruments sont relativement grands et lisibles,même si l'ergonomie est parfois un peu complexe. La finition est correcte.

Budget : 2.0 T AWD 140/200 - 2.0 CDTI 160 160/200

Étant donné le poids, la taille et la transmission intégrale, la 2.0 T peut difficilement faire preuve de sobriété. La turbo Diesel fait cela très bien. Le programme d'entretien est assisté par un indicateur d'intervalles. La garantie générale est chiche, mais elle peut se voir étendue moyennant supplément.

Conclusion : 752/1000

Avec l'Insignia, Opel ouvre clairement un nouveau chapitre de son histoire. La nouvelle venue est remarquable pour ce qui concerne son châssis - à la fois efficace, plaisant à conduire et en même temps confortable -, ses moteurs et sa ligne. En contrepartie, elle est plus encombrante et surtout plus lourde, sans toutefois faire évoluer favorablement l'habitabilité à l'arrière. Opel devrait éviter l'excès de gadgets dont les dysfonctionnements éventuels peuvent s'avérer particulièrement irritants pour le client. Quoi qu'il en soit le nouveau porte-drapeau d'Opel n'a assurément pas volé son titre de Voiture de l'année 2009.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1437 du 21 janvier 2009.