En bref
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Mécanique
L’i8 est capable de belles performances et la gestion du fonctionnement de ses moteurs impressionne. Si l’amateur de grosses cylindrées restera sur sa faim en matière de décibels, il se consolera avec l’appétit d’oiseau dont sait faire preuve cette hybride exotique. La transmission du couple à la route se fait par les roues avant, par les roues arrière ou via les 4 à la fois, de manière transparente pour le conducteur, hormis quelques hésitations perceptibles en conduite très sportive.
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Tenue de route
Bien centrée, la direction est légère en manoeuvres, mais offre un rendu trop artificiel sur un parcours sinueux. Les disques de freins ventilés sont puissants et endurants. L’énergie cinétique est évidemment récupérée. Bien profilée et dotée d’un centre de gravité très bas, l’i8 colle à la route. Ses limites d’adhérence se signalent par du sous-virage, à moins, évidemment, de la brusquer. Malgré les pneus «étroits», la motricité est excellente.
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Sécurité
La plus exotique des BMW actuelles bénéficie du plus moderne des contrôles de stabilité (désactivable). En option, elle peut s’équiper d’une série d’aides à la conduite. Les occupants sont protégés par une cellule en plastique renforcé de fibre de carbone que l’on imagine extrêmement résistante. Bien entendu, les classiques airbags sont également de la partie. L’i8 n’a pas encore été testée par l’Euro-NCAP. Vu le caractère exotique de ce modèle, il y a peu de chances que cela se produise.
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Confort
Vu la sophistication des suspensions et l’amortissement piloté, nous nous attendions à des différences plus prononcées entre les modes Comfort et Sport. Dans tous les cas, le confort de roulage est plutôt raide. Les sièges offrent un bon soutien, mais ne disposent pas d’autant de réglages que dans d’autres BMW sportives. Si l’habitabilité à l’avant est correcte, les places arrière sont à réserver à de jeunes enfants (s’ils ne sont pas claustrophobes). La climatisation fonctionne correctement.
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Sens pratique
Vu le large seuil à franchir, prendre place à l’avant n’est déjà pas une sinécure, mais autant vous dire qu’accéder aux places arrière n’est pas donné à tout le monde. Mieux vaut être très souple et pas trop grand. La dotation de série est honnête, la finition correcte, mais sans plus. Le volume du coffre est plutôt limité. Comme les sièges arrière sont difficilement exploitables, autant les considérer comme une aire de chargement supplémentaire (mais peu accessible).
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Budget
A plus de 135.000 €, l’i8 n’est pas à la portée de toutes les bourses, mais, compte tenu des technologies embarquées, son tarif reste honnête. La dotation de série étant complète, la liste des options est plutôt courte (surtout en matière d’habillage), mais les prix restent convenables, hormis le supplément pour la Pure Impulse. A 49 g/km de CO2, l’i8 est fiscalement intéressante, surtout pour une voiture de ce type. Normalement, elle devrait conserver une valeur résiduelle élevée.
L’i8 est-elle une véritable sportive? La réponse est oui, sans hésitation. S’agitil d’une sportive comme on l’entend au sens classique et traditionnel du terme? Sans hésitation toujours: non! Cela dit, pour nous, l’ultime critère permettant de répondre à cette question est le suivant: l’i8 est-elle capable de restituer un véritable plaisir de conduite? Et là, une fois de plus, la réponse est oui, sans aucun doute! Pour le reste, l’i8 a tout d’une supersportive: un look vraiment hors du commun, un habitacle étriqué et difficilement accessible, des performances qui décoiffent, et aussi, malheureusment, un tarif salé. En fait, seuls manquent à l’appel la consommation démesurée et la possibilité de faire cirer les roues arrière. Si ces deux derniers critères représentent l’idée par essence que vous vous faites d’une sportive, alors, cette révolutionnaire BMW n’est pas faite pour vous. Mais dans le cas contraire…