En bref
-
La dynamique
Repris de la M5 et légèrement modifié, le 8 cylindres est un plaisir de tous les instants et même s’il se montre linéaire, ses performances sont en rapport avec ce que BMW entendait faire de cette Série 8. Il est associé à une boîte 8 automatique exemplaire. Le comportement, agréable, est à double face dans le sens où, si l’agilité et la vivacité priment aux allures modérées, la stabilité est littéralement imperturbable à haute vitesse, ce qui pourrait frustrer l’amateur.
-
Sécurité
Le régulateur actif est proposé en option, ce qui est étonnant à ce niveau de prix. Le Night Vision ou la vision à 360° font bien sûr aussi partie des possibilités. Les divers capteurs jouent également un rôle préventif en pouvant préparer à une collision imminente, d’où qu’elle vienne. Chapeau bas pour les aides à la conduite, qui travaillent bien de concert pour ne pas freiner les élans de la belle. Appréciable!
-
Confort
La sophistication de la nouvelle Série 8 ne parvient pas tout à fait à gommer ses lacunes en matière de confort de suspension. La raideur reste de mise sur les déformations, plus même qu’à bord d’une 911. Mais, paraît-il, c’est pour la bonne cause. L’insonorisation est soignée, tout comme la finition et les sièges avant ou la position de conduite. Par contre, l’habitabilité à l'arrière est symbolique. Elle convient à des enfants de moins de 10 ans. Et encore…
-
Sens pratique
Bien que peu habitable à l’arrière, la Série 8 révèle quelques aspects pratiques comme un grand coffre de 420 l et une banquette rabattable de série. Pas mal! L’équipement fourni d’office est appréciable, tout comme la finition ou les espaces de rangement, qui semblent suffisants. L’accès à bord est facile à l’avant, mais certainement pas à l’arrière, où il faut vraiment se livrer à une gymnastique pour atteindre la banquette.
-
La connectivité
La dernière version de l’iDrive va encore plus loin dans ses possibilités de connectivité et notamment pour ce qui concerne les smartphones. Il est possible aujourd’hui de se connecter en Apple CarPlay via le réseau Wi-Fi de bord plutôt que par câble, ce qui constitue une vraie avancée. La molette possède aussi un écran tactile et la navigation permet de saisir d’une traite une adresse. Parfois, ça coince, mais globalement, c’est tout de même plus facile.
-
Budget
Peut-on parler «budget» à ce niveau de gamme? Sans doute pas. En revanche, il faut savoir que BMW aligne le prix de sa M850i sur celui d’une Mercedes S Coupé 560 (un peu plus chère) ou sur celui de la dernière 911 Carrera 4. L’équipement est similaire et la consommation reste raisonnable pour autant qu’on ne cède pas aux tentations des excès. La valeur de revente reste incertaine compte tenu des évolutions CO2 à venir.
La BMW Série 8 signe un retour inattendu: elle prend avantageusement ses distances par rapport à la Série 8 de première génération tout en se rapprochant des valeurs historiques de la marque telles qu’on les a connues (et appréciées) avec les 635 CSi et M1. Bien sûr, le coupé de 2019 ne pousse pas aussi loin le sens du plaisir de conduite que ses aïeules, mais c’est compréhensible à une époque où l’absolu de sécurité pèse comme une épée de Damoclès au-dessus des têtes des concepteurs. On apprécie en tout cas la démarche, car elle permet à BMW de renouer avec ses racines tout en positionnant avec conviction la nouvelle venue entre une Mercedes S Coupé, qui joue la carte du confort, et une Audi… qui n’existe toujours pas. La synthèse soulève en tout cas l’enthousiasme… mais aussi la question de la rivalité avec la 911 type 992 qui se profile à l’horizon.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!