En bref
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Mécanique
S'il a été conçu pour offrir 90% de son couple maxi dès 1650 tr/min, le 0.9 TCe ne peut offrir que 135 Nm au mieux. C'est peu pour s'affranchir des plus grosses difficultés du relief. Il délivre toutefois un honorable 90 ch... à 5250 tr/min. Il faudra donc jouer du levier pour aller chercher la puissance haut dans les tours. Il n'existe pour cela que la boîte manuelle à 5 rapports, au levier précis et bien guidé. Dommage que l'étagement des 4e et 5e étouffe le 3 pattes dans ses montées en régime.
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Tenue de route
Souple, la suspension absorbe sans peine la plupart des irrégularités. Seul le train arrière se montre un peu sec à la détente, avec effet de catapulte au passage des dos d'âne et autres grosses déformations de ce genre. Sur ces mêmes routes, le train cherche sa motricité. Pour le reste, la MCV est saine et rassurante. Son empattement plus court qu'auparavant la rend plus agile, sans pour autant lui conférer un caractère dynamique. La direction très (trop) démultipliée n'y est pas étrangère.
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Sécurité
Le nouveau berceau avant améliore la sécurité en cas de choc frontal, notamment avec un piéton. L'ESP est désormais de série dès l'entrée de gamme. Et si la MCV n'a pas encore été testée par l'Euro-NCAP, la Sandero de conception et d'arguments identiques s'est vu octroyer 4 étoiles. La MCV obtiendrait donc une étoile de mieux que sa devancière. On apprécie aussi les fixations Isofix sur la banquette. On regrette en revanche l'absence d'airbags rideaux à l'avant comme à l'arrière.
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Confort
Le volant non réglable en profondeur et les sièges manquant de rembourrage pénalisent les grands gabarits. Les petits apprécieront la grande amplitude de réglage en hauteur du siège du conducteur. Malgré son manque de relief, la banquette offre une habitabilité remarquable à tous les égards. Les plastiques durs persistent, mais présentent une meilleure qualité perçue et sont bien accostés. Insonorisation en gros progrès: on peut enfin envisager des longs trajets. Utile pour un break familial.
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Sens pratique
Si elle perd en habitabilité avec sa 3e rangée de sièges en moins et son volume de chargement réduit, la MCV dernière mouture reste une référence avec son coffre de 573 à 1.518 l. L'absence de double plancher autorise une vraie roue de secours et le seuil reste affleurant. Le dossier de banquette fractionné se rabat facilement et forme un plan légèrement incliné qui n'entrave pas le chargement. Ce dernier peut désormais s'effectuer à l'abri, sous le grand hayon qui remplace les portes battantes.
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Budget
À 10.800 euros en Ambiance et 11.700 euros en haut de gamme Lauréate, l'acquéreur d'un MCV 0.9 TCe en a pour son argent. D'autant qu'à ce prix, il dispose d'un moteur moderne qui sait se montrer particulièrement sobre. Ce montant comprend une garantie de 3 ans ou 100.000 km (sans limitation de kilométrage les deux premières années). Elle peut être prolongée jusqu'à 5 ans (310 euros). C'est standard chez certains constructeurs asiatiques, mais l'investissement de départ est nettement supérieur.
«Rétrogradée» pour ne pas cannibaliser le monospace Lodgy, qui est désormais le seul à offrir 7 places chez Dacia, le MCV perd en volume utile ce qu'il gagne en saveur. Certes, il voit son coffre réduit, mais il conserve une habitabilité remarquable sur la banquette, tout en faisant un bond en avant en confort, grâce à une finition et une insonorisation en net progrès. Son petit moteur à essence dernier cri participe aussi à son évolution. Ce bloc manque certes un peu de coffre du fait de sa faible cylindrée, mais il sait se montrer vaillant lorsqu'il le faut, tout en restant sobre le reste du temps. À cela s'ajoute une sécurité accrue et un équipement toujours plus riche et moderne; le tout à un prix défiant toute concurrence. Ce qui fait du MCV le maître achat dans la catégorie des breaks polyvalents. CQFD!