En bref
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Mécanique
Avec 170 Nm libérés entre 1400 et 4000 tr/min, le tricylindre Ecoboost procure des reprises honorables et beaucoup de rondeur, compte tenu de sa faible cylindrée. Il est pour cela bien secondé par la boîte manuelle à 5 rapports, à la commande précise et bien guidée. Un rapport supplémentaire n'aurait cependant pas été de trop pour réduire la consommation sur l'autoroute. Celle-ci se montre plus mesurée lorsque le mille est sollicité avec souplesse dans sa plage de régimes utile.
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Tenue de route
Incisif, le train avant répond fidèlement aux injections données au volant, sans trahir le moindre sous-virage. Les mouvements de caisse sont d'ailleurs très bien maîtrisés, à l'instar de l'amortissement, qui digère sans difficulté toutes les formes d'irrégularités qui jonchent la chaussée. Les freins font également bonne figure. L'attaque de la pédale est progressive, ce qui permet de doser la puissance du freinage avec précision. Dommage que la direction offre peu de retour d'information.
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Sécurité
Voilà un chapitre auquel Ford a attaché beaucoup d'importance, d'abord en renforçant la structure par des éléments en acier à haute résistance, mais aussi en l'équipant (en option) de multiples aides actives à la conduite. Mais la Focus n'a pas besoin de ces artifices pour réaliser d'excellents résultats à l'Euro-NCAP, ni pour bien se comporter sur la route. Grâce à un dispositif simulant l'effet d'un autobloquant, elle parvient à conserver toute la motricité de son train avant en tout temps.
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Confort
Grâce à une empreinte au sol agrandie et une excellente qualité d'amortissement, la Focus est devenue plus confortable au fil des générations. Elle a aussi gagné en insonorisation, même si l'absence de vibration de l'Ecoboost laisse les bruits de roulement et de vent percer son silence. Dans l'habitacle, on ne manque pas d'espace, la position de conduite est excellente et la climatisation est de série dès l'exécution Trend. Mais les sièges de base, à la mousse trop ferme, manquent de maintien.
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Sens pratique
Aucune remarque particulière quant à l'accès à bord ou à la visibilité périphérique. Dans le pire des cas, Ford propose des capteurs de parking, voir un assistant au stationnement semi-automatique. La dotation de série en Trend suffit pour les trajets quotidiens, tandis que l'exécution Titanium se veut très complète. Les espaces de rangement foisonnent dans l'habitacle et la finition est en net progrès. On regrettera que le volume du coffre régresse malgré un encombrement supérieur.
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Budget
Grâce à sa cylindrée limitée, le tricylindre Ecoboost se voit taxé à hauteur de 133,32 euros/an, soit moitié moins que le 1.6 atmo qu'il remplace. La taxe de mise en circulation reste quant à elle équivalente : 123 euros. On ne peut pas dire que ce soit la ruine compte tenu de ses prestations. À finition équivalente, le 1.0 est facturé 600 euros de plus. Autant dire que la différence est rentabilisée en 3 ans à peine, sans compter l'économie en carburant qu'il est possible de réaliser. À bon entendeur...
Longtemps écarté par le sobre Diesel, qui plus est généreux en couple par définition, le moteur à essence reprend des couleurs. C'est en l'occurrence le fait de technologies capables d'améliorer de manière significative le rendement de ces moteurs. Cette génération Ecoboost apparaît remarquable de raffinement technologique qui se traduit par beaucoup d'agrément à l'usage, alors que, dans le même temps, la consommation s'approche de celle de moteurs Diesel traditionnels. La révolution est en marche et les jours du «tout au Diesel» semblent comptés.