Essai détaillé / Honda Civic 2.2 i-DTEC

En bref

• Mécanique

  Profondément renouvelé, le 2.2 i-DTEC délivre 10 ch et 10 Nm de plus que son prédécesseur, mais l'évolution des performances (accélérations) laisse supposer un gain nettement plus important. Les reprises s'affichent en revanche en retrait, la faute à l'étagement de boîte très long, favorisant cependant vraiment la sobriété. Assez rugueux au ralenti, le 4 cylindres se montre ensuite très silencieux et doux. Réagissant promptement à la moindre sollicitation, il présente une belle courbe de couple.

• Tenue de route

  Les ingénieurs «châssis» ont avant tout voulu privilégier la stabilité en toutes circonstances et cela se ressent avec un essieu arrière suivant toujours fidèlement la trajectoire des roues avant. La direction à assistance électrique se montre précise et offre un bon retour d'information. Selon Honda, elle aurait gagné en directivité, ce que nous n'avons pas constaté. Les freins sont puissants et, même fortement sollicités, ne montrent aucun signe de fatigue.

• Sécurité

  La dotation sécuritaire de la Civic est complète et sans lacunes. Seules quelques options manquent à l'appel. C'est notamment le cas de l'assistant au maintien de voie et du système de surveillance de l'angle mort, pourtant disponibles sur l'Accord. Unique dans ce segment, le CMBS (système anticollision via radar) ne séduira sans doute pas grand monde étant donné qu'il n'est livrable que sur l'exécution la plus haute, au prix exorbitant de 4.190 euros.

• Confort

  Le confort d'amortissement est excellent, tout comme l'insonorisation, sauf à l'arrêt au ralenti. Le stop&start est donc doublement bienvenu. L'habitabilité se situe au-dessus de la moyenne du segment, sauf pour ce qui est de la garde au toit. L'ergonomie de l'instrumentation de bord a gagné en clarté par rapport au modèle précédent.

• Sens pratique

  Les Magic Seats rendent la Civic remarquablement modulable. Bien des concurrents devraient s'inspirer de cette intelligente cinématique de sièges. Si la finition de l'habitacle ne suscite pas la critique, on n'en dira pas autant des différences de teintes entre la carrosserie et les boucliers. Dès le modèle de base, la dotation de série apparaît très complète. Enfin, avec un toit assez bas et des portes ouvrant étroitement, l'accessibilité n'est pas des meilleures, tant à l'avant qu'à l'arrière.

• Budget

  Le positionnement tarifaire de la Civic se situe légèrement au-dessus de la moyenne, mais l'équipement de série est plus qu'honnête. La richesse de la dotation explique aussi le prix excessif de l'Executive de haut de gamme dont nous disposions. La politique des options est typiquement asiatique : très limitée et peu démocratique. En matière de valeur résiduelle, les Honda profitent généralement d'une bonne cote. Enfin, la garantie de 3 ans ou 100.000 km est intéressante, certes, mais pas exceptionnelle.

Conclusion / Honda Civic 2.2 i-DTEC

Dans tous les sens du terme, on peut dire que la nouvelle Civic s'est assagie. Toujours aussi spacieuse et dotée d'un grand coffre, elle offre désormais davantage de confort, de même qu'elle roule agréablement tout en mettant l'accent sur la sécurité et la facilité de conduite. Son moteur Diesel est puissant et économique, mais sa forte cylindrée la handicape en matière de taxe de circulation. Cela étant, ses faibles rejets de CO2 le rendent désormais plus intéressant pour les sociétés. Difficile, donc, de lui trouver de véritables défauts si ce n'est une politique d'options limitée (typique des japonaises) et une position de conduite perfectible.

• Galerie photos
• Version essayée