Essai détaillé / Kia Stinger GT 3.3 T AWD : le grand tourisme coréen

En bref

• La dynamique

  Mis au point sous Albert Biermann, le châssis est une franche réussite et ravira les amateurs de conduite dynamique par son équilibre typé BMW. Le V6 séduit également grâce à sa large plage d’utilisation et à son punch à mi-régime. La boîte automatique à huit rapports s’en sort avec les honneurs et la direction offre un excellent ressenti. La surcharge pondérale, l’indisponibilité de la propulsion sur notre marché et le freinage peu convaincant nuancent le tableau.

• Sécurité

  Contrairement à ses concurrentes allemandes, la Stinger offre de série toute la panoplie sécuritaire qu’il se doit dans son segment. Elle soigne ses passagers, avec 7 airbags, mais également les autres usagers de la route, grâce notamment à son capot moteur actif et à son système de freinage automatique d’urgence. Le conducteur garde le choix de désactiver l’ensemble des dispositifs d’assistance à la conduite. La conduite semi-autonome n’arrivera pas avant l’horizon 2020.

• Confort

  L’espace aux coudes et aux jambes est généreux à l’avant comme à l’arrière, et les fauteuils avant sont très confortables, de même que la banquette arrière. La qualité de filtration de la suspension est un point fort, et les 5 modes de conduite ont été paramétrés avec soin. L’insonorisation des bruits de roulement est moyenne. A l’arrière, la garde au toit est un peu juste pour les grands gabarits. L’ergonomie répond au principe d’un bouton, une fonction.

• Sens pratique

  En raison du toit plongeant, gare à ne pas se cogner la tête en accédant à l’arrière. A l’avant, l’accès est royal, le siège conducteur et le volant reculant automatiquement pour maximiser l’espace. L’équipement de série est ultracomplet et la finition est très honnête, si ce n’est quelques approximations. Les espaces de rangement sont spacieux, au contraire du coffre, qui bénéficie tout de même d’une banquette rabattable et fractionnable en 1/3-2/3.

• La connectivité

  Le graphisme des menus et la définition de l’écran mériteraient une mise à jour, mais la navigation est aisée à paramétrer et sa vitesse de calcul se montre satisfaisante. Le conducteur bénéficie aussi des services TomTom live, pour peu qu’il active les données mobiles sur son smartphone. Le Bluetooth, la prise auxiliaire le port USB sont de série, de même que la compatibilité avec les fonctions d’appareillage Apple Car Play et Android Auto.

• Budget

  A 54 000 €, la Stinger 3.3 V6 n’est pas donnée, mais elle se situe confortablement en dessous de ses concurrentes. Son équipement de série ultracomplet renforce sa compétitivité, de même que sa garantie 7 ans/150.000 km. Son rythme d’entretien, d’1 an ou 10 000 km, est toutefois plus fréquent. Sa taxation est indigeste, au même titre que sa consommation élevée et sa vraisemblable faible valeur de revente. Le prix de ses deux seules options est très raisonnable.

Conclusion / Kia Stinger GT 3.3 T AWD : le grand tourisme coréen

Libérée de toute prétention commerciale, la Kia Stinger 3.3 V6 s’offre une personnalité attachante, tant au niveau esthétique que dynamique, grâce à un châssis remarquablement équilibré, une suspension au filtrage soigné et une association boîte-moteur en cohérence avec son esprit GT. Il est vrai que nous aurions préféré une propulsion 200 kg plus légère, mais ne boudons pas notre plaisir, tant la Stinger remplit sa mission avec la manière, en élevant le constructeur coréen au-delà du «simple» rang de généraliste.

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