En bref
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Tenue de route
Le 1.3 MJET reste un parfait exemple de downsizing réussi. Sobre, il sait également mouvoir l’Ypsilon avec beaucoup d’enthousiasme. En revanche, le châssis ne suit pas vraiment. Ses réglages veulent de toute évidence privilégier le confort, mais sans vraiment y parvenir faute d’un amortissement adéquat. On se consolera avec un couple moteur/boîte en parfaite harmonie, et ce en dépit de l’absence de sixième rapport.
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Sécurité
Dans son pays d’origine, l’Ypsilon est équipée d’office de l’ESP. Chez nous, ce n’est pas le cas ! D’accord, le prix de l’option reste contenu, mais tout de même... Très classique (disques à l’avant, tambours à l’arrière), le dispositif de freinage donne entière satisfaction. Affectée d’un comportement manquant de dynamisme et de précision, l’Ypsilon n’en reste pas moins saine dans ses réactions. Excellents phares au xénon en option.
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Confort
L’insonorisation et le confort des sièges sont particulièrement soignés. Du moins à l’avant, car à l’arrière, force est de constater une certaine régression comparativement au modèle précédent (passage à la trappe de la banquette coulissante et des dossiers réglables en inclinaison). Mal calibré, l’amortissement laisse apparaître trop de roulis, tandis que les grosses déformations du revêtement sont sèchement absorbées. De série en Platinum, la climatisation automatique fonctionne à merveille.
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Sens pratique
Malgré la présence de 2 portes supplémentaires, l’accessibilité des places arrière reste assez moyenne. Le volume du coffre est honnête en regard des dimensions de la voiture, mais seuls les dossiers peuvent se rabattre, ce qui ne permet pas l’obtention d’une aire de chargement plane, sans compter que le seuil d’accès est trop élevé. L’option MyPort est à conseiller, car elle rend le Blue&Me plus facile à utiliser.
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Budget
En l’absence d’une vraie version d’entrée de gamme (tant en matière d’exécution que de moteur), l’Ypsilon ne peut prétendre à un véritable prix d’appel. En revanche, dès le (faux) premier niveau, la dotation de série est déjà très complète. On appréciera aussi le tarif doux des options et autres packs, sans oublier que les 99 g/km de CO2 donnent droit à la prime fédérale de 15%. Les intervalles d’entre- tien sont assez larges, mais le programme de garanties n’est pas franchement généreux.
Que la nouvelle Ypsilon ne soit pas une voiture pour tout le monde (comme toutes les Lan- cia, du reste) ne fait aucun doute, et ce- lui qui l’imagine en concurrente des pe- tites branchées dynamiques du segment ne pourra qu’être déçu, surtout par son comportement. C’est d’autant plus dom- mage que le 1.3 MJET a beaucoup de ré- pondant et un très bon rapport perfor- mances/consommation, tandis que le confort d’assise (à l’avant) et l’insonori- sation de l’habitacle y sont soignés. Cela dit, à n’en pas douter, le label made in Ita- ly (bon, d’accord, elle est produite en Po- logne...), l’esthétique très personnelle et l’élégance du traitement de l’habitacle ne manqueront pas (à nouveau) de séduire une clientèle assez typée.