En bref
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Tenue de route
Remis à jour, le 220 CDI ne gagne rien en puissance ou en couple, mais se montre nettement plus sobre. Coupleux à souhait, il procure un bel agrément dans les bas et moyens régimes, mais s’effondre toujours un peu plus rapidement que ses concurrents lorsqu’on le pousse dans ses derniers retranchements; il se montre aussi plus sonore dans les phases transitoires. La boîte automatique 7G-Tronic a elle aussi été revue, mais ça n’a pas corrigé son (petit) manque de rapidité d’exécution.
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Sécurité
Le coupé C embarque ce qui se fait de mieux actuellement, y compris le fameux détecteur de fatigue. L’airbag de genoux est aussi de série, tout comme les détecteurs de perte de pression des pneumatiques. Le comportement est plus sous-vireur que celui d’une Série 3, mais il est sans surprise. On aurait apprécié pouvoir bénéficier d’office des feux au xénon comme c’est le cas chez certains concurrents (BMW Série 3 coupé, pour ne pas le nommer).
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Confort
Le coupé C fait nettement la part belle au confort. Sa suspension est un modèle de progressivité, y compris avec des pneumatiques taille basse. En option, l’amortissement adaptatif vaut aussi le détour, parce qu’il permet de surcroît de rouler «à la carte». Si l’espace aux coudes et aux jambes est correct à toutes les places, il n’en va pas de même avec la garde au toit, largement insuffisante tant à l’avant qu’à l’arrière. Dommage.
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Sens pratique
Malgré la réduction du porte-à-faux arrière, le coupé C offre le même volume de coffre que le coupé E (450 l). Les départs en week- end sont donc tout à fait recommandés, d’autant que le dossier de banquette rabattable permet de charger davantage encore. L’équipement de série est plutôt complet, même si quelques lacunes subsistent (feux au xénon ou régulateur de vitesse).
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Budget
La remise à jour du moteur profite surtout à la consommation réelle, qui chute d’un bon litre. Le coupé 220 CDI se contente de 7,2 l/100, voire moins, ce qui porte l’autonomie à plus de 800 km. Heureusement, en ville, la note ne grimpe pas démesurément grâce au Stop & Start. Quant au budget, le coupé C se positionne comme les autres Mercedes: plus cher que ses concurrents sans être mieux équipé. Reste à espérer que la cote de revente soit plus élevée qu’ailleurs... ce qui n’est pas garanti.
Le coupé C arrive à point nommé. En repoussant le coupé E vers le haut et, surtout, le vieillissant CLC vers la porte de sortie, il remet Mer- cedes à une place de choix face aux Audi A5 et coupé Série 3. Véritable héritier du CLK, le coupé C cultive logiquement les préceptes de la maison de Stuttgart. Il est donc plus confortable que sportif, offre une ligne racée mais toujours élégante, un excellent confort de marche (malgré une insonorisation imparfaite et une garde au toit limitée), des équipements de pointe et, avec la version revue du 220 CDI, un rapport performances/consommation-agrément des plus efficaces. C’est beaucoup, mais est-ce suffisant pour faire avaler une pilule «prix» des plus indi- gestes? L’avenir nous l’apprendra. Quoi qu’il en soit, le coupé E a malgré tout du mouron à se faire (6.500 € de plus que le C), la distinction entre ces deux-là ne se faisant plus que sur le fil – mais très mince – des possibilités d’équipement. Voilà qui risque de donner quelques sueurs froides aux bonzes du marketing.