En bref
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Tenue de route
Entièrement assemblé à la main, le V8 est une vraie pièce d’orfèvrerie. Souple et alerte dès les plus bas régimes, il prend ses tours avec une aisance rare... jusqu’à 7200 tr/min! La bande son est fantastique grâce à un échappement particulièrement travaillé. Etonnamment douce en utilisation normale, la boîte automatique à 7 rapports et double embrayage reste toujours un peu trop lente dans ses réactions. Placé à près de 2 m du volant, il faut un peu de temps pour cerner le train avant.
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Sécurité
Sans conteste plus sain et rigoureux qu’avant, le comportement dynamique profite de la bonne rigidité du châssis en alu. La protection des passagers est assurée par une paire d’ar- ceaux fixes et par tout l’attirail habituel embarqué. Les disques standards (éléments en fonte sur bols en alu) pincés par des étriers fixes suffisent largement à contenir les ardeurs du roadster sur une route ouverte. Pour le circuit, les indestructibles freins Carbon-Ceramic ne sont cependant pas à négliger.
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Confort
La suspension adaptative Ride Control AMG (2.406,69 €) comble une lacune importante du coupé: un «toucher de route» exagérément ferme sur les revêtements dégradés. La capote en toile triple épaisseur assure une bonne isolation phonique et thermique. L’ergonomie générale de l’habitacle est celle des berlines de la marque, mais l’habitabilité souffre d’un tunnel de transmission large et encombrant. La clim’ automatique bizone est de série, contrairement au réglage électrique des sièges.
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Sens pratique
Sans porte papillon meurtrière pour la tête, l’accès à bord est facilité. La visibilité périphérique ne s’est pas dégradée du coupé au roadster... mais vu qu’elle était déjà particulièrement médiocre pour la version fermée, la SLS AMG toilée n’est toujours pas la plus à l’aise pour circuler dans les endroits encombrés. Bonne nouvelle: la toile ne mord quasiment pas sur le coffre. Mauvaise nouvelle: on n’a toujours droit qu’à 173 l, qui plus est mal agencés. Pénalisant pour les virées en week-end.
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Budget
Notre essai se solde par 18 l/100 de conso moyenne. Une donnée sans grande valeur pour l’amateurs de ce genre d’automobiles préparé à (ou inconscient de ?) la dépense. A 204.490 €, le roadster SLS AMG est près de 8.600 € plus cher que le coupé... sans être mieux équipé. Si la valeur de revente semble plutôt bien assurée, on déplore toujours qu’un constructeur comme Mercedes ne garantisse pas plus longtemps ses produits. Surtout qu’en l’occurrence, le montant investi par le client est salé.
Bien que la capote ne s’impose toujours pas chez nous comme une évidence, il faut reconnaître que la SLS AMG Roadster a de quoi envoûter. Parce qu’avec elle, le châssis et le V8 se dévoilent sous une autre dimension, parce que la toile lui donne encore une ligne plus pure ou simplement parce qu’elle dégage cette sorte de férocité typique des roadsters sauvages sans sombrer dans l’animalité, on peut la classer parmi les légendes qui font et feront encore longtemps rêver les passionnés. Ou succomber… qui pourra.