En bref
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Tenue de route
Le V6 biturbo est dérivé d’une mécanique Nissan de compétition. Sa sonorité ne vaut pas celle d’un V8 ou d’un V10, mais elle a été soigneusement travaillée. La boîte robotisée à double embrayage est incroyable: elle peut se montrer douce ou très rapide et donc un peu plus brutale (elle possède 3 modes de gestion). Son étagement est parfait. Très précise, la direction laisse remonter suffisamment d’informations. On l’aurait préférée un rien plus consistante. Et puis le diamètre de braquage est important.
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Sécurité
Les disques ventilés présentent un diamètre identique à l’avant et à l’arrière. Leur efficacité est remarquable, tout comme leur endurance (en utilisation routière) et leur dosage. La tenue de cap peut être (légèrement) perturbée par un fort vent latéral, mais c’est surtout aux ornières du revêtement que l’on prendra garde. Grâce à la transmission intégrale «intelligente», l’adhérence et la vitesse de passage en courbes sont phénoménales (sur le sec). De série, les phares sont au xénon, mais ils n’éclairent pas les virages et les intersections. Rien à redire en ce qui concerne la sécurité passive.
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Confort
La différence entre les modes de réglage de l’amortissement devrait être plus marquée. Excellents sièges, facilement réglables et procurant une très bonne position de conduite (pas de volant réglable en version de base). A l’avant, l’habitabilité est largement suffisante. C’est loin d’être le cas à l’arrière, même si la GT-R est capable d’emmener 2 enfants, voire 2 adultes sur de courtes distances... pour autant que les occupants avant fassent quelques concessions. L’insonorisation est soignée, certains regretteront peut-être que la rage de la mécanique ne soit pas davantage audible.
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Sens pratique
La GT-R est plutôt haute pour une sportive. L’accessibilité des places avant en profite. Prendre place à l’arrière est plus compliqué. Bonne visibilité périphérique, surtout pour ce genre de voiture. Le coffre est grand (pour une sportive s’entend), dommage que la découpe de son couvercle soit si petite et que les dossiers arrière soient fixes. L’instrumentation est très complète, voire perturbante par son abondance. Dotation de série généreuse (à quelques lacunes près). Finition sobre et soignée.
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Budget
En fonction des circonstances, mais surtout de la pression du pied droit, la GT-R consomme du simple au double. Grâce à un grand réservoir, l’autonomie est assez intéressante pour un engin de cette trempe. Le programme d’entretien exige de fréquents passages à l’atelier. On se consolera avec la garantie générale de 3 ans ou 100.000 km. La GT-R n’a aucune véritable rivale. Pas même la Corvette Z06, dont le châssis s’avère être moins efficace. Reste à savoir comment évoluera la valeur de revente de cette icône japonaise.
Soyons clairs: en matière d’efficacité, de plaisir de conduite et d’équipement, la GT-R n’a aucune concurrente, surtout au prix où elle est proposée, même s’il est possible d’en acquérir une pour bien moins cher aux Etats-Unis ou en Grande-Bre- tagne. Certains diront qu’elle est trop froidement efficace, mais c’est là la réponse des Japonais à la frivolité dont font parfois preuve certains constructeurs européens. Et si son nom de famille n’a rien de prestigieux, le légendaire logo GT-R le fait rapidement oublier.
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