En bref
-
Mécanique
Tout nouveau, tout beau, le douze-cents TCe est le premier moteur Renault à combiner injection directe et turbocompresseur. Il est ici donné pour 120 ch et fait montre d'une disponibilité exemplaire à bas régime avec pas moins de 170 Nm accessibles dès 1500 tr/min. Sous le capot du Captur, c'est un bon allié qui s'accorde plutôt bien avec la boîte robotisée à 2 embrayages et 6 rapports EDC. Dommage que celle-ci soit si molle au décollage et ne propose aucun mode plus sévèrement calibré.
-
Tenue de route
En partant d'un châssis de polyvalente (celui de la Clio IV en l'occurrence), les ingénieurs Renault sont parvenus à faire du Captur un petit SUV dynamique et plaisant à conduire sur la route. Exclusivement réservée au train avant, la motricité est parfaitement assurée - à condition d'évoluer sur un revêtement adapté, cela va sans dire - et le volant reste précis et agréable à manier. Le dispositif de freinage redimensionné donne quant à lui pleine satisfaction.
-
Sécurité
L'ESP fait toujours partie de la dotation, tout comme les trois paires de fixations Isofix pour l'arrimage de sièges d'enfants. Comme la Clio, le Captur est malheureusement privé des airbags rideaux ; c'est un choix délibéré de Renault, qu'on peine toujours à expliquer. Les feux de jour à diodes sont montés de série sur toutes les versions, tandis que le dispositif d'allumage automatique de phares est réservé aux exécutions supérieures Intens.
-
Confort
En dépit d'un «toucher de route» plutôt ferme, le confort de suspension reste bon, du moins tant que le revêtement n'est pas trop dégradé. Sur les grosses aspérités, le châssis du Captur se laisse aller à quelques battements de roues, sans pour autant perdre la maîtrise de son sujet. L'habitabilité est légèrement relevée par rapport à celle offerte par une Clio et l'accès est facilité par la garde au sol relevée (10 cm). La discrétion du TCe est également à louer.
-
Sens pratique
En bon petit SUV qu'il est, le Captur met l'accent sur la modularité. D'une contenance plutôt généreuse (377 l) au départ, son coffre est aménageable via un double plancher et une assise de banquette coulissante en renfort des dossiers rabattables fractionnés. Si la présentation de l'ensemble apparaît soignée, on n'en dira hélas pas autant des matériaux de bord. Assurément, Renault devrait très vite revoir sa politique de qualité sous peine d'être irrémédiablement discrédité.
-
Budget
Le prix d'attaque de 15.500 euros est celui d'une version 0.9 TCe Life, relativement dépouillée. La première version 1.2 TCe 120 EDC est tarifée à 19.650 euros en exécution Zen déjà correctement équipée, voire à 21.150 euros en Intens. Si les options de personnalisation sont encore nombreuses, on soulignera que les prix de celles-ci restent très mesurés. Enfin, en dépit de la qualité de ses matériaux qui laisse franchement à désirer, le Captur devrait garder une valeur de revente honnête.
Le Captur n'est pas un vrai SUV, certes, mais il n'en reste pas moins ludique pour autant. Amusant à vivre et à conduire, doté d'un comportement routier tout à fait honorable pour sa condition et d'un habitacle original et bien agencé - mais hélas un peu juste en qualité -, le dernier rejeton de Renault off re en outre des possibilités de personnalisation particulièrement étendues pour la catégorie. Avec le 1.2 TCe combiné à la boîte EDC, il fait preuve d'une belle polyvalence et reste relativement respectueux du budget. Verdict sur la version 1.5 dCi dans un prochain comparatif.